Projet de loi de finances pour 2000, adopté par l'Assemblée nationale, TOME III - Les moyens des services et les dispositions spéciales (deuxième partie de la loi de finances) Annexe n° 36 - Services du Premier ministre : II. - Secrétariat général de la Défense nationale.
MOREIGNE (Michel), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 89-TOME III Annexe n° 36 (1999-2000) - COMMISSION DES FINANCES
Tableau comparatif au format Acrobat ( 80 Ko )Table des matières
- PRINCIPALES OBSERVATIONS
-
CHAPITRE PREMIER
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES MOYENS -
CHAPITRE II
LA NOUVELLE ORGANISATION DU SGDN -
CHAPITRE III
LE CENTRE DE TRANSMISSIONS GOUVERNEMENTAL -
CHAPITRE IV
LE SERVICE CENTRAL DE LA SECURITÉ
DES SYSTÈMES D'INFORMATION (SCSSI) -
CHAPITRE V
L'INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES DE LA DÉFENSE NATIONALE (IHEDN) -
CHAPITRE VI
L'ENSEMBLE DES CRÉDITS AFFECTÉS
À LA DÉFENSE NON MILITAIRE DE LA NATION - EXAMEN EN COMMISSION
N° 89
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000
Annexe au procès verbal de la séance du 25 novembre 1999
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 2000 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 36
SERVICES DU PREMIER MINISTRE :
II
.
- SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA DÉFENSE
NATIONALE
Rapporteur spécial
: M. Michel MOREIGNE
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1805
,
1861
à
1866
et T.A.
370
.
Sénat
:
88
(1999-2000).
Lois de finances. |
PRINCIPALES OBSERVATIONS
Le
recentrage du SGDN sur ses missions
Si
le SGDN est l'instrument privilégié du Premier ministre
pour l'exercice des responsabilités qu'il tient, en matière de
direction générale de la défense, de l'article 21 de la
Constitution, il est également
conduit à travailler
en
liaison étroite et permanente
avec la Présidence de la
République
.
Au travers de son nouveau format,
concentré autour de cinq directions
et recentré sur ses missions et attributions
fondées sur
l'ordonnance de 1959 et le décret de 1978, le Secrétariat
général assure des tâches de gestion permanentes. Il
s'agit, pour l'activité interministérielle, de la veille, du
secrétariat et de la coordination dans tous les domaines de la
défense et de la sécurité. Au titre des
responsabilités du Premier ministre, le SGDN est également en
charge de la sécurité des systèmes d'information, du
contrôle des transferts d'armement et de la protection du secret de
défense.
Cependant, dans la lignée de son prédécesseur, Jean Picq,
le nouveau Secrétaire général, Jean-Claude Mallet
,
s'attache à centrer l'activité prioritaire du SGDN dans
des
tâches de conception et d'impulsion
. Il est ainsi constitué
des équipes " à la demande " à l'instar des
cellules créées pour la crise du Kosovo ou pour le passage
à l'an 2000.
Plus concrètement, la remontée en puissance des missions du SGDN
s'articule autour de quatre axes de travail :
- le suivi et le développement des réformes concernant la
politique de défense ;
- le dossier des nouvelles technologies d'information et de
télécommunication sous l'angle de la sécurité et de
la défense ;
- le contrôle des transferts d'armement et la lutte contre la
prolifération ;
- les questions relatives à la sécurité
européenne et à l'Europe de la défense.
Si
l'Institut des hautes études de la défense nationale
est devenu un Etablissement public administratif, dont la dotation figure
désormais dans les Services généraux du Premier ministre,
sa tutelle est toujours confiée au Secrétaire
général de la défense nationale.
Il reste que le montant de ses crédits affichés est en
déphasage avec les espérances formulées, pour son
rôle de lien entre l'Armée et la Nation, lors des débats
sur l'avenir de notre défense et notamment sur la réforme du
service national.
Un rôle maintenant réaffirmé et confirmé
Le SGDN a traversé
, ces dernières années,
une crise
d'identité
transparaissant dans la diminution continue de ses moyens
et la succession de ses responsables, puisque quatre secrétaires
généraux se sont succédés à sa tête en
quatre ans.
Son rôle est maintenant réaffirmé et
confirmé
, tant par les nouveaux moyens mis à sa disposition
que par les appels renouvelés à sa compétence dans des
domaines importants pour la défense et la sécurité. Le
SGDN, qui assure la préparation et le secrétariat du
Comité interministériel du renseignement (CIR), est, en effet,
sollicité au travers de cette mission dans la gestion de crises
internationales. C'est ainsi qu'à l'occasion du conflit du Kosovo, ses
fonctions de synthèse, d'évaluation et de mise en valeur du
renseignement dans le processus de décision politique ont
été confirmées.
En matière de sécurité informatique, domaine sensible
(passage à l'an 2000), de lutte contre le risque terroriste et la
prolifération NBC et de réforme de notre politique de
défense dans sa dimension européenne,
le SGDN est
repositionné comme lien de convergence de la sécurité
intérieure et extérieure
.
Il est un
instrument majeur à la disposition des plus hautes
autorités politiques de notre pays
pour lequel les moyens doivent
être d'autant plus à la hauteur de l'importance des missions qui
lui sont confiées qu'ils resteront modestes au regard de la masse
budgétaire correspondant à ses domaines d'intervention.
CHAPITRE PREMIER
PRÉSENTATION
GÉNÉRALE DES MOYENS
1. Évolution d'ensemble
Les
crédits demandés pour 2000, inscrits à hauteur de
156,320 millions de francs,
sont en
hausse
de
19,46 %
par rapport aux crédits votés pour 1999, qui
s'élevaient à 130,851 millions de francs.
Cette nette augmentation intervient après plusieurs années de
diminutions importantes des moyens du SGDN. Elles correspondaient, pour la
plupart, à la réduction de son format, consécutive
à la réforme entreprise en 1995. Si celle-ci connaît son
aboutissement cette année, le nouveau Secrétaire
général nommé en 1998, s'appuyant sur un SGDN
restructuré et recentré sur ses missions et attributions, s'est
attaché à définir et obtenir les moyens de les assurer en
s'adaptant en permanence aux évolutions technologiques,
stratégiques, diplomatiques et économiques qui interviennent dans
son domaine de compétence.
Les
dépenses ordinaires
progressent de 10,63 % avec
123,32 millions de francs en 2000, à comparer avec les
111,47 millions de francs de dotation en 1999. Les mesures nouvelles
concernent la création de 7 postes budgétaires et la remise
à niveau des moyens de fonctionnement de plusieurs services.
Pour les
dépenses en capital
, l'année 2000 marque une
inflexion importante avec 33 millions de francs de
crédits de
paiement
contre les 19,4 millions de francs atteints en 1999 (+70,3%),
après la baisse constante depuis 1995 où les crédits
atteignaient 68,8 millions de francs. Le seuil critique atteint par ces
moyens avait d'ailleurs fini par susciter des interrogations sur
l'utilité de leur maintien, notamment à destination du programme
civil de défense (PCD) qui est désormais relancé. En
autorisations de programme
, la dotation s'élève à
50 millions de francs (21 millions de francs en 1999), soit une
hausse de 138 %, et retrouve également un niveau important
(68,7 millions de francs en 1995), le PCD étant le principal
bénéficiaire de ces mesures nouvelles.
Le tableau ci-après présente, classés par titre, les
crédits demandés pour le SGDN pour 2000, en indiquant leur
évolution depuis 1998 et par rapport au budget voté pour 1999.
Il convient cependant de relever que ce budget vient de subir une annulation de crédits de 5,764 millions de francs en crédits de paiement et de 1,6 million de francs en autorisations de programme par arrêté du 24 novembre 1999.
2. Les dépenses ordinaires augmentent
a) L'augmentation des crédits de fonctionnement
Le champ
d'action du SGDN ne recouvrant pas de dépenses d'intervention (titre
IV), les 123,32 millions de francs de dépenses ordinaires sont
inscrits sur le titre III qui recouvre
les moyens des services
.
Les crédits de
rémunérations et charges sociales
évoluent de 58,25 millions de francs à 65,76 millions
de francs, soit
une augmentation de 12,55 %
. Ils permettront l'embauche
d'ingénieurs et de techniciens supérieurs principalement
affectés à la création d'une cellule de surveillance et
d'alerte, chargée de lutter contre les intrusions et attaques
informatiques. Les moyens du service central de sécurité des
systèmes d'information (SCSSI) et les directions en charge du
contrôle des exportations et du PCD s'en trouveront également
renforcés.
Quant aux moyens destinés au
matériel et fonctionnement
des services,
ils
augmentent
de 53,04 millions à
57,56 millions de francs, soit une
hausse de 8,51 %
. Hormis la
mise à niveau en matériel, notamment informatique, des services
précités, cette hausse concernera surtout, pour 3,4 millions
de francs, la contribution au réseau nato-wide de l'OTAN, dont le
coût d'abonnement était auparavant prélevé sur les
investissements. Le niveau des crédits reconduits devrait permettre au
SGDN d'entretenir ses locaux et de maintenir son parc bureautique et
informatique au niveau nécessaire à l'accomplissement de sa
mission.
Après la période d'intégration du SCSSI dans le budget du
SGDN ses moyens sont désormais parfaitement identifiés. Le
tableau suivant récapitule l'évolution respective des
crédits du SGDN et du SCSSI.
b) L'évolution des effectifs
Le
recentrage des activités du SGDN s'est accompagné d'une
importante réduction des emplois budgétaires dont le nombre est
passé de
503 en 1996 à 218 en 1998
.
En 1997, le transfert des effectifs assurant le fonctionnement du Centre de
transmission gouvernemental (CTG) au ministère de la défense
s'est soldé par la disparition de 180 emplois (163 militaires
et 17 civils).
En outre, 133 suppression nettes d'emplois seront intervenues au
31 décembre 1999 (date du terme de la réforme) :
34 titulaires, 59 contractuels et 40 appelés du service
national.
En 1999
, dernière année de l'application de la
réforme, 20 emplois d'appelés sont supprimés, ainsi
que 8 postes de contractuels. Toutefois, le transfert du SCSSI aura
renforcé l'effectif budgétaire du SGDN de 44 emplois civils,
dont 28 contractuels, pour le porter à
234 emplois
.
En 2000
, après la création de 7 postes
budgétaires (2 titulaires et 5 contractuels), l'effectif du
SGDN atteindra
241 emplois
. Cependant, il convient de rappeler que
si les effectifs du CTG (180 personnes) sont rattachés au
ministère de la défense, celui-ci reste placé sous
l'autorité d'emploi du SGDN. Enfin, il faut également souligner
que l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN)
disposera en 1999 d'un effectif de 74 mises à dispositions et de
8 emplois budgétaires, inscrits au budget des Services
généraux du Premier ministre.
Le tableau ci-après présente l'évolution des effectifs
budgétaires :
3. La relance de l'investissement et du programme civil de défense (PCD)
La
totalité des postes de dépenses en capital
bénéficie de mesures nouvelles en 2000.
Les crédits du
Centre de transmissions gouvernemental
(CTG), avec 8 milliards de
francs,
augmentent de 48,75 %
en crédits de paiement
et, avec 10 milliards de francs, de 25 % en autorisations de
programme. Cette dotation permettra la poursuite de l'amélioration de
ses équipements.
Le SCSSI bénéficiera d'une hausse
, avec les mêmes
attributions de crédits pour 2000 que le CTG,
de 33,3 % des
crédits de paiement
et d'un doublement de ses autorisations de
programme. Cette augmentation accompagnera la montée en puissance de ce
service, en particulier la constitution de la cellule de surveillance et
d'alerte proposée par le SGDN.
Mais, le principal bénéficiaire de l'importante inflexion des
crédits d'investissement est
le PCD. Il voit, avec 17 millions
de francs, ses crédits de paiement progresser de 112,5 % et, avec
30 millions de francs, ses autorisations de programmes presque quadrupler.
Cette évolution est d'autant plus remarquable qu'entre 1990 et 1999,
ces crédits avaient subi une réduction significative de
91 millions de francs à 8 millions de francs. Cette phase de
diminution a été accompagnée d'une décision de
gestion directe par le SGDN, en 1997, mettant ainsi fin au saupoudrage en
direction d'autres ministères et assurant une meilleure
sélectivité des opérations financées par le PCD.
Toutefois, le niveau des crédits était devenu insuffisant au
point qu'en 1999 le coût du développement de la valorisation du
réseau de transmission gouvernemental chiffré, Rimbaud, et un
complément de la contribution au réseau Nato-wide ont dû
être financés sur des crédits non encore consommés.
Pourtant, ces opérations relevaient de programmes demandés par le
Premier ministre.
Les dotations du PCD recouvrent deux domaines d'intervention :
- la protection des populations ;
- la continuité de l'action gouvernementale et la
sécurité générale.
Si une faible part de la contribution au réseau de l'OTAN est maintenue
dans l'enveloppe du titre V, l'année 2000 marquera surtout une
étape importante pour le
renforcement de la sécurité
des transmissions gouvernementales
: restructuration du centre de
sécurité " Ranch Rimbaud ", maintien en condition
opérationnelle par l'acquisition du banc de test IEM et mise en oeuvre
du programme de messagerie gouvernementale MAGDA. Ces deux dernières
opérations ont dû être reportées en 1999.
Le programme d'équipement relatif
à la lutte antiterroriste,
nucléaire, biologique et chimique (NBC)
est également
relancé pour la protection des personnels et la décontamination
des victimes.
De par sa technicité, il ne peut être conduit que dans un cadre
interministériel impliquant sept ministères. Il nécessite
une étroite coordination tant dans les spécifications de
matériels que dans le calendrier des acquisitions. Si cette relance vise
à retrouver, dans un cadre interministériel, un niveau de
protection adapté à la menace actuelle, elle a également
vocation à susciter un effort des ministères.
L'évolution des opérations finances en 1998 et 1999 et des
prévisions pour 2000 est détaillée dans le tableau
ci-dessous :
CHAPITRE II
LA NOUVELLE ORGANISATION DU
SGDN
Le SGDN
est l'instrument privilégié du chef du Gouvernement pour
l'exercice des responsabilités, en matière de direction
générale de la défense, qu'il tient de l'article 21
de la Constitution. Au titre de sa mission en matière de
secrétariat des Conseils et Comités de défense, telles
qu'elles ressortent du décret de janvier 1978 fixant ses attributions,
le SGDN est également conduit à travailler en liaison
étroite et permanente avec la Présidence de la République.
La mise en oeuvre de la réforme, conçue en 1995, a
été prolongée depuis 1998. Son activité a
été recentrée sur ses missions et attributions, mais dans
le même temps, de nouvelles responsabilités lui ont
été reconnues, à l'instar de l'intégration du SCSSI
dans son budget. Aux cinq " pôles " retenus par la
réforme de 1995 pour caractériser les différents domaines
d'intervention du SGDN se substituent désormais quatre directions, un
service (le SCSSI) et un secrétariat permanent pour le CIR.
1. La direction chargée de la protection et de la sécurité de l'Etat (PSE)
Au
premier rang des missions de l'ancien pôle " défense et
nation " figure la sécurité des
télécommunications et réseaux de l'Etat et son adaptation
au développement des nouvelles technologies et à leur
vulnérabilité. Ainsi, elle coordonne une action
interministérielle pour le passage à l'an 2000 des
systèmes informatiques impliqués dans la défense et la
sécurité. Elle fera également des propositions tirant les
conséquences de cette expérience.
Le redressement des crédits du PCD pour 2000 résulte du bilan
produit par cette direction PSE, en 1999, sur les risques contre le terrorisme
nucléaire, chimique et biologique.
En février 1999, un exercice national (
Montségurnat
)
concernant la sécurité de nos installations nucléaires
militaires a également été organisé. Une refonte de
la planification des exercices de défense et de sécurité
est en cours avec, en parallèle, une relance de la réflexion
interministérielle sur la protection et la sécurité sur le
territoire.
La direction PSE a contribué à la préparation du projet de
loi portant organisation de la réserve et du service de défense.
Dans le domaine de la protection du secret défense, ses missions sont
désormais tournées vers l'Europe et l'international avec le
pilotage de l'harmonisation des règles européennes, et la
cohérence des accords de sécurité avec les
priorités de notre politique de défense.
Enfin, elle dispose pour ses responsabilités en matière de
liaisons gouvernementales du CTG dont il est traité dans le chapitre
suivant.
2. La direction des affaires internationales et stratégiques (AIS)
Cette
direction, qui a conservé sa désignation
précédente, a vu son rôle de synthèse, de
préparation d'arbitrage et de veille prospective, prendre une ampleur
inhabituelle en raison d'échéances, mais surtout de crises
internationales. Elle a été sollicitée pour la tenue de
réunions, la coordination et la synthèse de renseignements lors
des événements du Kosovo. Elle a également
contribué à la préparation des négociations et des
missions postérieures à la crise.
La direction AIS a également rempli son rôle préparatoire
et de synthèse pour :
- le sommet de l'OTAN d'avril 1999 ;
- les travaux en faveur
de l'Europe de la défense ;
- la prochaine
présidence française de l'Union européenne au
deuxième semestre 2000 ;
- les restructurations des
industries de défense des principaux partenaires européens, avec
la direction TTS ;
- les conséquences de l'évolution
de la situation en Russie.
3. La direction technologies et transferts sensibles (TTS)
L'activité de cette direction s'exerce dans le
contrôle
des exportations de matériel de guerre, la lutte contre la
prolifération, la politique nucléaire et spatiale, le
développement des nouvelles technologies et les activités
scientifiques intéressant la Défense.
Le contrôle des exportations d'armement constitue une priorité
majeure assignée par le Premier ministre, qui est assurée dans le
cadre de la Commission interministérielle d'études d'exportations
des matériels de guerre (CIEENG) et de la préparation de
directives. Cette activité, de plus en plus lourde, nécessitera
un renforcement des moyens qui sera engagé dès 2000.
La direction anime également le Comité d'action scientifique de
la défense (CASD), qui est chargée de valoriser la recherche
publique au profit de la défense et de protéger le patrimoine
technique et scientifique de ce domaine.
Au travers des actions de direction, d'animation et d'élaboration de
règles qu'elle exerce, souvent au sein de divers organismes, la
dimension européenne de la politique d'exportation s'affirme
progressivement.
4. La direction de l'administration générale
Dans le
cadre de sa gestion administrative et financière, cette direction
accompagne l'évolution des missions du SGDN par la restructuration des
services qu'elle nécessite et la mise à niveau des moyens en
matériels.
Si l'ancien pôle " économie et défense " a
disparu de par le transfert au ministère de l'économie et de
l'industrie de l'action en faveur de " l'intelligence
économique ", l'activité du pôle " affaire
juridique et européenne " (AJE) est désormais assurée
par un conseiller qui apporte son soutien dans le domaine juridique aux
différents services du SGDN.
En outre, le secrétariat permanent du CIR a poursuivi ses travaux pour
l'exécution du Plan national de renseignement (PNR) actuel et
prépare le prochain. Il a surtout assumé, de façon
quotidienne, au premier semestre 1999, des travaux de synthèse du
renseignement sur le conflit du Kosovo et la préparation des dossiers
nécessaires aux Comités et Conseils restreints.
Le service central de la sécurité des systèmes
d'information (SCSSI) est présenté dans le chapitre IV.
Le tableau ci-après présente la répartition des effectifs
réels entre les différentes directions et services au 30 juin
1999. Ces effectifs regroupent la totalité des personnels
affectés au titre des tâches de conception et d'exécution.
NB
- La différence entre les droits budgétaires (234) et
les effectifs réels correspondants (218) était provisoire et
devait être comblée à la rentrée 1999 :
- soit par l'arrivée des personnels à l'issue de la relève
de l'été ;
- soit par des opérations de recrutement en cours.
Il reste que la mobilité du personnel militaire permet difficilement de
pourvoir en permanence la totalité des postes budgétaires.
CHAPITRE III
LE CENTRE DE TRANSMISSIONS
GOUVERNEMENTAL
Le
secrétaire général de la défense nationale organise
les moyens de commandement et de liaisons, nécessaires au Gouvernement
en matière de défense, et en fait assurer le fonctionnement. Sous
l'autorité du SGDN, le Centre de Transmissions Gouvernemental (CTG) a
ainsi pour mission
d'assurer la permanence des liaisons gouvernementales
et, plus particulièrement, celles
du président de la
République et du Premier ministre
lors de leurs déplacements
en France et à l'étranger.
Après la réforme du SGDN, le centre a pris le statut d'organisme
en participation externe du ministère de la défense : il forme
corps et est dirigé par un officier supérieur qui relève
organiquement du ministère de la défense, mais reste sous
l'autorité d'emploi du secrétaire général de la
défense nationale à l'instar de tout le personnel du CTG.
Autour du centre principal d'exploitation, sous l'hôtel des Invalides, le
CTG possède diverses antennes, à l'Elysée, à
Matignon et à Taverny. Son personnel, civil et militaire, des trois
armées représente un effectif de 180 personnes,
désormais en gestion au ministère de la Défense, dont une
partie est détachée dans les ambassades, situées dans des
zones sensibles, pour armer le réseau des stations
radioélectriques des attachés de défense. Il assure le
traitement de près de 4500 messages par jour.
En 1999,
dans le cadre du contrôle technique du réseau
radioélectrique des attachés de défens, plusieurs missions
ont été effectuées pour la maintenance et la modernisation
des stations radio.
Les objectifs assignés au CTG pour 2000 sont l'amélioration des
liaisons protégées entre les hautes autorités de la
République et avec leurs homologues dans les grandes capitales
étrangères, la poursuite de l'informatisation des moyens de
transmission des attachés de défense (terminal
sécurisé multiservices), la montée en puissance et la
valorisation du réseau RIMBAUD (réseau interministériel
chiffré et durci, réseau d'infrastructure
sécurisé), la modernisation de l'outil informatique du centre et
l'adaptation aux procédures nouvelles (renouvellement des
matériels).
CHAPITRE IV
LE SERVICE CENTRAL DE LA
SECURITÉ
DES SYSTÈMES D'INFORMATION (SCSSI)
1. Rôle et mission
La
décision prise au premier semestre 1998 d'intégrer
budgétairement ce service au SGDN par transfert, à compter du
1
er
janvier 1999, de sa dotation en provenance des
crédits des Services Généraux du Premier ministre n'est
pas un véritable transfert de compétences. En effet, la cellule
Sécurité des systèmes d'information (SSI),
créée après la suppression en janvier 1996 de la
délégation interministérielle pour la
sécurité des systèmes d'information (DISSI) au sein du
pôle TTS du SGDN, a repris ses attributions dans le SCSSI placé
pour emploi sous l'autorité du SGDN. Elle a cependant été
le préalable à la priorité assignée par le
Gouvernement, en matière de sécurité des systèmes
d'information, au SGDN désormais sollicité dans son ensemble pour
cette action.
En effet, les décisions du Comité interministériel pour la
société de l'information (CISI) du 19 janvier 1999, le
décret du 14 avril 1999 rattachant le SCSSI au SGDN et le discours
prononcé à Hourtin, le 26 août 1999, par le Premier
ministre qui confirmait la mission confiée dans ce domaine au SGDN, sont
autant de manifestations renforcées de cette attention
particulière portée, au plus haut niveau, à cette nouvelle
dimension de la sécurité du pays.
2. Activités
L'activité du service dans ses trois domaines
traditionnels
-la cryptologie, la sécurité informatique et la lutte contre les
signaux parasites compromettants- s'est sensiblement accrue,
parallèlement au développement accéléré des
nouvelles technologies et à leur utilisation par les administrations.
En matière de cryptologie, le CISI a procédé à une
libéralisation très large et engagé une réflexion
et une programmation sur l'adaptation de nos moyens de sécurité
à la montée de ces nouveaux risques.
Dans le domaine de la sécurité informatique, l'année 1998
a été marquée par les travaux sur de nouveaux
critères communs d'évaluation qui ont été
adoptés comme norme internationale. Cependant, cette compétence,
permettant d'apporter la confiance dans un produit informatique, est
insuffisamment diffusée et le SCSSI s'est efforcé de la
perfectionner et d'effectuer des démonstrations pédagogiques.
La constitution, en 1999, de la cellule de veille et d'alerte est venue
compléter ces mesures.
Parallèlement à son activité classique
d'évaluation/certification des équipements et de contrôle
des installations, le SCSSI a lancé une réflexion visant à
réévaluer la menace liée aux rayonnements compromettants.
Si son activité se limitait jadis aux ministères de la
défense et des affaires étrangères, il est aujourd'hui
sollicité par de multiples organismes publics ou privés, à
l'instar du ministère de l'intérieur pour ses liaisons avec
Internet ou de la Banque de France pour la monnaie électronique.
Enfin, le stage " cryptologie " de la SSI qui, habituellement,
n'accueillait que quelques stagiaires de la défense, a vu l'inscription
en 1998 de plus de 40 candidats en provenance de huit ministères.
Les journées interministérielles ont permis, en 12 stages,
de sensibiliser 406 personnes. De plus, 14 sessions organisées
pour l'Etat-major de l'armée de terre, le CNRS, le ministère de
l'Equipement, l'Industrie et le CEA ont rassemblé 300 personnes.
Environ 400 autres personnes ont bénéficié
d'informations ou de formations à la SSI.
3. Effectifs en 1999 et 2000
Les effectifs budgétaires de 1999 et ceux prévus pour 2000 sont indiqués dans le tableau ci-après :
Emplois |
Effectifs budgétaires en 1999 |
Effectifs budgétaires prévus pour 2000 |
1.
Personnels titulaires
|
16
|
18
|
TOTAL |
44 |
51 |
CHAPITRE V
L'INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES DE LA
DÉFENSE NATIONALE (IHEDN)
1. Le nouvel établissement public
Le
décret du 5 septembre 1997 a concrétisé les projets de
réforme de l'Institut qui visaient la redéfinition de ses
objectifs et l'instauration d'une autonomie de gestion clarifiant son
financement. Il a été érigé en établissement
public administratif (EPA) et doté d'un conseil d'administration de
17 membres, associant, outre le Parlement et les ministères
concernés, des personnalités qualifiées (militaires et
anciens auditeurs). Si le rattachement de l'Institut au Premier ministre est
confirmé puisqu'il est placé sous sa tutelle, celle-ci est
déléguée au Secrétaire général de la
défense nationale et la mission de coordination des enseignements de
défense du SGDN est réaffirmée.
Les missions antérieures de l'Institut, définies par le
décret de 1979, sont maintenues et il est aussi chargé, en
liaison avec le ministère responsable de l'enseignement
supérieur, de promouvoir les enseignements universitaires de
défense. Il dispose pour l'accomplissement de cette action de la Section
des enseignements et études de défense (SEED), ancienne Mission
pour l'enseignement et les études de défense (MEED), qui avait
déjà été déplacée du SGDN au sein de
l'IHEDN en 1996.
Le statut du nouvel EPA prévoit également que des conventions ad
hoc doivent être conclues pour préciser les mises à
disposition de personnels et les prestations en nature apportées par
l'Etat. D'ores et déjà, une convention cadre et trois conventions
spécifiques avec la Défense sont venues confirmer l'important
soutien que ce ministère fournit à l'Institut.
Maintenant doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière, l'IHEDN bénéficie, hormis la dotation annuelle
de l'Etat, de contributions des ministères et des employeurs, au titre
de la formation professionnelle pour ces derniers, correspondant à des
prestations fournies et de subventions venant de collectivités et
organismes. Ses recettes comprennent également les produits tirés
des travaux qu'il exécute et des publications qu'il édite.
2. Budget et moyens
Si
l'Institut dispose désormais d'une autonomie de gestion et si la
clarification de son financement est concrétisée, il ne
bénéficie pas pour autant d'une véritable autonomie
financière. En effet, pour 2000, sa dotation budgétaire ne
s'élèvera qu'à 9,6 millions de francs et il ne disposera
en propre que de huit emplois.
Dans le projet de budget de l'Institut pour 2000, les recettes concernant les
prestations de services fournies par l'Institut à des organismes divers
sont estimées à 2,1 millions de francs auxquels il faut
ajouter 0,3 million de francs de taxe d'apprentissage à laquelle il
est nouvellement éligible.
En réalité, le coût réel de l'IHEDN est beaucoup
plus élevé, en raison des mises à disposition de personnel
et des nombreuses prestations fournies désormais par conventions, telles
que les locaux de l'école militaire et leur entretien et les transports
d'auditeurs, principalement par le ministère de la défense.
Ainsi, dans les conventions déjà conclues, le coût de la
mise à disposition des locaux et le soutien aux infrastructures
s'élève à 9 millions de francs et celui des
prestations en nature à 4,1 millions de francs. Quant aux moyens en
personnel, leur coût est fixé à 17 millions de francs
pour ceux fournis par le ministère de la défense. Mais en tenant
compte des mises à disposition par d'autres administrations on peut
estimer approximativement à 20 millions de francs le coût du
personnel travaillant à l'IHEDN.
Au total, le coût budgétaire global de l'Institut s'établit
donc à 41 millions de francs, somme qu'il convient de comparer avec
ses 9,6 millions de francs de crédits budgétaires pour 2000.
Le tableau ci-après détaille, par catégories, le personnel
dont dispose réellement l'IHEDN en 1999 :
Il convient de préciser que si l'Institut bénéficiait de l'apport de 13 appelés du contingent en 1998, ils ne sont plus que 7 en 1999 et que la suppression du service militaire à l'horizon 2000 le privera de cette ressource.
3. Les activités en 1998 et 1999
La
mission de l'Institut étant de réunir les responsables de haut
niveau, en vue d'approfondir leurs connaissances et d'étudier en commun
les grands problèmes de défense, et de contribuer à
promouvoir les enseignements universitaires de défense,
le nombre
d'auditeurs et
surtout
de journées-auditeurs
est le meilleur
indicateur global de son activité.
Le tableau ci-dessous présente les activités de formation de
l'année scolaire 1998/1999.
L'évolution apparente du nombre total d'auditeurs et de
journées-auditeurs, qui passent respectivement de 3.562 à 2.469
et de 20.276 à 17.505 est due en fait pour moitié à un
phénomène de calendrier qui a reporté, en fin
d'année, le colloque annuel (octobre 1999), le forum des associations
(décembre 1999) et les séminaires des élus et, pour
l'autre moitié, à la non-reconduction en 1999 du
dîner-débat et de la journée d'étude IHEDN-SGDN et
à la décentralisation des séminaires IRA.
En revanche, le maintien à l'identique du nombre de jours de formation
confirme l'effort réalisé dès l'année
précédente.
Trois grands objectifs ont été poursuivis avec l'ambition de
faire de l'Institut le lieu où la réflexion stratégique
garde une place privilégiée :
- rénovation du lien entre la Défense et la Nation au moment
de la professionnalisation de nos armées ;
- renforcement des relations avec le monde enseignant, et plus
particulièrement avec les universités pour partager la
volonté de diffusion de la culture de défense ;
- ouverture confirmée vers l'international, avec effort vers les
pays européens, dans un environnement où la communication doit
prendre toute sa place.
Ainsi,
en matière de formation des maîtres
, outre la
parution de l'ouvrage " Comprendre la défense ", il a
été organisé, pour la première fois, un
séminaire qui a réuni, en octobre 1999, 60 formateurs des
IUFM. Ces initiatives accompagnent
la relance des
" trinômes
", qui regroupent dans chaque académie un
représentant de l'éducation nationale, un représentant du
ministère de la défense et un membre de l'association
régionale des anciens auditeurs. En effet, la loi portant réforme
du service national donne à de l'éducation nationale des
responsabilités nouvelles dans l'éducation à la
défense. Un chargé de mission, ancien chef de la MEED, a
d'ailleurs été adjoint au directeur de l'IHEDN pour coordonner
cette action.
Un premier groupe de recherches a été mis en place au printemps,
dont le thème est " l'Intelligence économique ".
Depuis le début de l'année, 30.000 fiches et
300 documents de l'Institut sont consultables sur Internet. Quant à
la 51
ème
session nationale, dont le thème
était " La France et l'Europe face au nouveau contexte
géostratégique " elle s'est déplacée en
Turkménistan et Ouzbékistan.
Enfin,
la recherche d'ouverture au plan international, et
plus
particulièrement
européen
, s'est traduite par
l'organisation d'un colloque international sur le thème " Influence
et puissance : quelles stratégies pour le XXI
ème
siècle ", le 22 octobre 1999.
4. Les perspectives pour 1999 et 2000
Cette
ouverture à l'international a conduit à admettre, pour la
première fois, à titre expérimental, des auditeurs
étrangers de nationalité européenne ou américaine
dans la 52
ème
session nationale.
Il sera également organisé en 2000 la IV
e
session
destinée aux pays d'Europe centrale, orientale et aux Etats baltes et la
XIV
e
session internationale africaine et malgache.
Enfin, les activités régionales " jeunes " et
" intelligence économique " seront poursuivies.
CHAPITRE VI
L'ENSEMBLE DES CRÉDITS
AFFECTÉS
À LA DÉFENSE NON MILITAIRE DE LA
NATION
L'effort
budgétaire destiné en 2000 à la défense civile de
la Nation, s'il comprend les crédits affectés au SGDN, ressort
surtout de ceux que les ministères civils lui consacrent. D'ailleurs
l'article 95 de la loi de finances du 18 janvier 1980 dispose que le
Gouvernement présente, "par ministère et par chapitre, chaque
année, en annexe du fascicule budgétaire du Secrétariat
général de la défense nationale, les crédits de
toute nature qui concourent, à l'exclusion des crédits du
ministère de la Défense, à la défense de la Nation
telle qu'elle est définie par l'article premier de l'ordonnance
n° 59-147 du 7 janvier 1959 portant organisation
générale de la défense nationale".
Ces montants sont donc récapitulés dans un "
Jaune
budgétaire
" qui paraît depuis 1988. Ils concernent les
dépenses permettant d'assurer la
continuité de l'action
gouvernementale
et la sécurité générale
,
et celles concourant à la
protection des populations et à la
défense dans le domaine économique
. Cette seconde action
étant la plus importante puisqu'elle représente, hors
autorisations de programme, 91 % de l'ensemble.
Le tableau ci-dessous retrace les crédits des différents
ministères concourant à la défense de la Nation et leur
évolution par rapport à 1999.
L'ensemble des crédits (dépenses ordinaires et
crédits de paiement) qui seront consacrés par les divers
ministères civils à la défense de la Nation
s'élèvera, en 2000, à
8.843,4 millions de
francs
. Cette dotation est donc, en francs courants, en nette augmentation
(+ 7 %) par rapport à celle de 1999.
71 % des crédits consacrés à cette action est fournie
par le ministère de l'Intérieur, 32.000 de ses agents y
participant à temps plein.
Parallèlement, les autorisations de programme augmentent de 25,34 %
par rapport à 1999.
EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le mardi 12 octobre 1999, sous la
présidence de
M. Alain Lambert, président, la commission a
procédé, sur le
rapport
de
M. Michel Moreigne,
rapporteur spécial,
à l'examen des crédits des
services
du premier ministre
:
II.-
secrétariat général de la
défense nationale
.
Après avoir insisté sur l'importance de l'IHEDN dans le contexte
de fin de la conscription et de la construction d'une défense
européenne,
M. Denis Badré
a considéré
que cet institut avait un rôle à jouer comme lieu de
réflexion et de mobilisation de la jeunesse sur le thème d'une
défense rénovée. S'il a approuvé l'effort de
redéfinition des objectifs entrepris par l'IHEDN, il a invité le
rapporteur spécial à demander que la clarification de ses
financements, tant dans leur origine que dans leurs montants, soit
accélérée.
S'appuyant sur les observations du rapporteur spécial,
M.
François Trucy
s'est inquiété du déphasage des
crédits de l'IHEDN avec les espérances formulées sur
l'avenir et le rôle de l'institut, lors des débats sur la
réforme des armées et plus particulièrement du service
national. Il a estimé qu'avec l'appel de préparation à la
défense et la loi sur les réserves, l'IHEDN, sous sa forme
nationale mais également au travers de son organisation
régionale, était un outil majeur pour maintenir un esprit de
défense.
Il a enfin approuvé la proposition de M. Denis Badré, tout
en reconnaissant que les effectifs de l'institut étaient peut-être
suffisants en raison du bénévolat pratiqué au niveau
régional.
S'associant aux inquiétudes des intervenants concernant l'autonomie de
l'IHEDN,
M. Alain Lambert, président,
a invité le
rapporteur spécial à les exposer en séance publique.
Adhérant pleinement à cette demande,
M. Michel Moreigne,
rapporteur spécial,
a toutefois précisé que le SGDN
n'exerçait plus la tutelle de l'institut que par
délégation du premier ministre.
La commission a décidé de proposer au Sénat
d'adopter
les crédits des services du premier ministre :
II.- secrétariat général de la défense
nationale.
Réunie le mardi 12 octobre 1999, sous la présidence de
M. Alain Lambert, président
, la commission des finances
a décidé de proposer au Sénat
d'adopter les
crédits des services du premier ministre :
II.- secrétariat général de la défense
nationale.