PJL élection des conseillers régionaux et au fonctionnement des conseils régionaux
GIROD (Paul)
RAPPORT 40 (97-98) - COMMISSION MIXTE PARITAIRE
N°
1152
|
|
N°
40
|
Enregistré à
la Présidence de
l'Assemblée nationale
|
|
Annexe au
procès-verbal de la séance
|
RAPPORT
FAIT
AU NOM
DE LA COMMISSION MIXTE PARITAIRE (1) CHARGÉE DE PROPOSER UN TEXTE SUR LE
PROJET DE LOI
relatif au
mode d'élection des conseillers
régionaux
et des conseillers à l'
Assemblée
de
Corse
et au
fonctionnement des conseils
régionaux,
PAR M. RENÉ DOSIÈRE, PAR M. PAUL GIROD,
Député Sénateur
(1)
Cette commission est composée de
: M. Jacques
Larché,
sénateur, président ;
M. Gérard
Gouzes,
député, vice-président ;
M. Paul Girod
,
sénateur,
M. René Dosière,
député,
rapporteurs.
Membres titulaires :
MM. Patrice Gélard, Lucien Lanier, Daniel
Hoeffel, Guy Allouche, Michel Duffour,
sénateurs ;
Mmes Catherine
Tasca, Michèle Alliot-Marie, MM. Renaud Donnedieu de Vabres, Jacques
Brunhes, Alain Tourret,
députés.
Membres suppléants :
MM. Guy-Pierre Cabanel, Luc Dejoie,
Mme Dinah Derycke, MM. René Garrec, Jean-Jacques Hyest, Jean-Claude
Peyronnet, Jean-Pierre Schosteck,
sénateurs
;
MM.
Christian Paul, Arnaud Montebourg, André Vallini, Jacques Floch, Mme
Nicole Feidt,
MM. Christian Estrosi, Pascal Clément
,
députés.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.)
:Première lecture :
975
,
993
et T.A.
168
.
Deuxième lecture :
1142
.
Sénat
: Première lecture :
524
(1997-1998),
17
et T.A.
1
(1998-1999).
Elections et référendums. |
MESDAMES, MESSIEURS,
La commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur le projet
de loi relatif au mode d'élection des conseillers régionaux et
des conseillers à l'Assemblée de Corse et au fonctionnement des
conseils régionaux s'est réunie au Sénat le
mercredi 28 octobre 1998.
Elle a procédé à la nomination de son bureau qui a
été ainsi constitué :
-- M. Jacques LARCHÉ, sénateur,
président ;
-- M. Gérard GOUZES, député,
vice-président.
La Commission a désigné :
-- M. Paul GIROD, sénateur,
-- M. René DOSIERE, député
comme rapporteurs, respectivement pour le Sénat et pour
l'Assemblée nationale.
Elle est ensuite passée à l'examen du projet de loi.
Après que M. Gérard Gouzes, vice-président, eut
constaté que le désaccord entre les deux assemblées
était profond, M. René Dosière, rapporteur pour
l'Assemblée nationale, a fait observer que, compte tenu de l'adoption
d'une question préalable par le Sénat, la commission mixte
paritaire ne disposait que du seul texte adopté par l'Assemblée
nationale, situation qui lui est apparue relativement rare et peu propice
à la recherche d'un accord.
M. René Dosière a en outre fait valoir que même si le
Sénat n'avait pas adopté une question préalable, le texte
de l'Assemblée nationale aurait été amputé d'une
grande partie de ses dispositions si le Sénat avait suivi les
propositions de sa commission des Lois.
Après avoir fait observer qu'une telle situation où la commission
mixte paritaire ne disposait que du texte de l'Assemblée nationale
n'était pas inédite, M. Paul Girod, rapporteur pour le
Sénat, a exposé les motifs qui avaient fondé l'adoption de
cette question préalable par le Sénat. Il a fait valoir que la
déclaration d'urgence n'était pas justifiée, s'agissant
d'un texte électoral qui ne devrait en principe être
appliqué que dans six ans. Il a donc estimé que pour
l'examen d'un tel texte le déroulement normal de la navette
parlementaire aurait été particulièrement souhaitable.
M. Paul Girod a par ailleurs souligné qu'au cours des
débats devant le Sénat, il était apparu que les
dispositions d'ordre budgétaire pourraient dans la pratique aboutir
à un véritable blocage de certains conseils régionaux
ouvrant par là-même la voie à leur éventuelle
dissolution. Il a fait valoir que cette perspective pourrait avoir
été le véritable motif du recours à la
procédure d'urgence.
Puis le rapporteur pour le Sénat a plaidé pour un dispositif qui,
conformément aux modifications qui avaient été
proposées par la commission des Lois du Sénat, dote les
régions d'un régime électoral ne bouleversant pas les
équilibres généraux.
Il a en outre estimé qu'il n'était pas opportun de modifier la
loi du 7 mars 1998 relative au fonctionnement des conseils
régionaux avant que cette loi ait pu faire l'objet d'une application
effective et correcte, ce qui n'avait pas été le cas dans les
deux régions qui avaient mis en oeuvre ce dispositif.
En conclusion, M. Paul Girod a estimé qu'un éventuel
accord au sein de la commission mixte paritaire ne pourrait être
recherché qu'à partir des lignes directrices qu'il venait
d'exposer.
M. René Dosière a alors considéré que le point
de vue exposé par le rapporteur du Sénat était trop
éloigné des positions adoptées par l'Assemblée
nationale pour qu'il soit envisageable que la commission mixte paritaire
aboutisse à l'élaboration d'un texte.
A l'issue de cet échange de vues, M. Jacques Larché,
président, a constaté l'échec de la commission mixte
paritaire.