C. LA PRÉSERVATION DES INTÉRÊTS SPÉCIFIQUES DES TERRITOIRES D'OUTRE-MER DANS LEURS LIENS AVEC L'UNION EUROPÉENNE

Comme le rappelle régulièrement notre excellent collègue M. Daniel Millaud, les territoires d'outre-mer ne sont pas partie intégrante de l'Union européenne mais jouissent, en application de la quatrième partie du traité de Rome, d'un régime spécifique défini par la décision d'association du 25 juillet 1991, adoptée pour une durée de dix ans, qui fait actuellement l'objet d'une révision à mi-parcours.

Les pays et territoires d'outre-mer (PTOM) français souhaitent une modernisation de leur mode de relation avec l'Union européenne, caractérisé par un trop grand parallélisme avec celui des États ACP. Depuis le mois de mai 1994, une réflexion est menée à ce sujet par le ministère de l'outre-mer.

A l'initiative de la France, les chefs d'État et de Gouvernement ont adopté à Amsterdam, le 17 juin dernier, une déclaration relative au régime d'association des PTOM à l'Union européenne, qui doit être annexée au prochain traité. Elle reconnaît l'inadaptation du régime en vigueur aux enjeux de développement des PTOM et invite le Conseil de l'Union à la réexaminer en profondeur d'ici 1999.

Le Gouvernement a par ailleurs déposé au début de l'année 1997 auprès de la Commission européenne un mémorandum développant ses propositions pour un nouveau régime d'association. Il propose notamment l'élaboration d'un programme de développement économique et social des PTOM par État membre concerné ainsi que la création d'un fonds particulier, différent du FED (Fonds européen de développement).

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Sous le bénéfice de l'ensemble de ces observations, votre commission des Lois a émis un avis favorable à l'adoption des crédits consacrés aux territoires d'outre-mer dans le projet de budget du ministère de l'Outre-mer, aux montants proposés par la commission des Finances.

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