IV. LA SECURITE MARITIME : UN ENGAGEMENT BUDGETAIRE A DEVELOPPER
A. LE SAUVETAGE MARITIME
1. Bilan des accidents en mer
Depuis 1994, les statistiques relatives aux opérations
de sauvetage en mer demeurent relativement stables. La prédominance des
opérations engagées au profit des usagers de la plaisance et des
loisirs nautiques est constante.
Bilan synthétique des interventions en mer concernant
les bateaux de commerce, de pêche et de plaisance
1 994 |
1 995 |
1 996 |
pourcentage |
|
commerce |
331 |
348 |
405 |
9 % |
pêche |
589 |
561 |
563 |
12 % |
plaisance |
3 463 |
3 529 |
3 644 |
79 % |
nombre d'opérations |
4 383 |
4 438 |
4 612 |
100 % |
Il faut remarquer que
les trois quarts des
opérations concernant les interventions en cas d'avarie sur des navires
sont le fait des bateaux de plaisance
, alors que les navires de commerce ne
représentent que 9 % du total des opérations et les navires de
pêche 12 %.
La conduite du sauvetage repose sur la disponibilité et la mise en
oeuvre des moyens privés et publics sous l'autorité coordinatrice
des CROSS.
Parmi les moyens privés, la société nationale de
sauvetage en mer occupe une place prioritaire. Sa flottille réalise 45 %
des opérations engagées par les CROSS.
Les moyens publics relèvent des administrations qui disposent
d'unités nautiques et aéronautiques employées dans le
cadre de la coordination des actions de l'Etat en mer (marine nationale,
douanes, gendarmerie, affaires maritimes). Ces unités sont
placées, en tant que de besoin, sous l'autorité
opérationnelle des CROSS pour faire face aux situations de
détresse survenant en mer.
2. La signalisation maritime
Rappelons que la hausse des crédits de l'agrégat
"signalisation maritime" s'explique par
une revalorisation des
moyens
consacrés à la signalisation maritime
, alors que les moyens
consacrés à la surveillance et à la recherche sont stables
en moyens d'engagement.
L'année 1998 verra ainsi la modernisation du parc de bouées en
métropole et la modernisation de la flottille dans le cadre d'un plan
sur huit ans rendu possible par l'accroissement des moyens d'investissement
consacrés à la signalisation.
Répartition des crédits consacrés à la signalisation maritime
chapitre |
article |
budget 1993 |
budget 1994 |
budget 1995 |
budget 1996 |
budget 1997 |
budget 1998 |
|
35-32 - entretien et exploitation |
70 |
19,4 |
18,3 |
18,9 |
18,3 |
19,3 |
||
80 |
3,2 |
2,8 |
2,8 |
2,7 |
2,7 |
22 |
||
34-95 - dépenses informatiques |
20 |
0,6 |
0,6 |
0,65 |
0,3 |
0,3 |
0,35 |
|
fonctionnement |
23,2 |
21,7 |
22,35 |
21,3 |
22,3 |
22,35 |
||
53-32 - investissement |
70 |
19,4 |
36,9 |
27,8 |
17,9 |
15,5 |
28,8 |
|
80 |
3,9 |
6,9 |
5,2 |
5,7 |
4,3 |
|||
investissement |
23,3 |
43,8 |
33 |
23,6 |
19,8 |
28,8 |
(en millions de francs)
Il faut remarquer une relative stabilité des
dépenses de fonctionnement (chapitres 35-32 et 34-95) dans le projet de
loi de finances pour 1998, qui confirme la stagnation des
dépenses
ordinaires
depuis 1993.
Cependant, les crédits de paiement consacrés aux
dépenses d'investissement
sont en augmentation sensible (+45 %)
alors qu'ils diminuaient depuis 1996. Le niveau atteint est toutefois
inférieur aux dotations des budgets 1994 et 1995. Le profil du chapitre
53-32 montre une variation des crédits relativement abrupte, sous la
forme de baisses et de soudaines revalorisations pour faire face à la
détérioration des matériels consacrés à la
signalisation maritime.
Il apparaît que les dépenses liées aux grosses
réparations de matériel naval prennent une importance accrue,
compte tenu du niveau des crédits et de la vétusté du parc
des engins navals. Les opérations concernant les établissements
flottants des départements Antilles-Guyane ont dû être
ralenties et celles relatives au littoral Nord différées.
Les nouveaux moyens devraient permettre la poursuite de la couverture nationale
du GPS différentiel.
L'amorce du programme de remise à niveau des établissements de
signalisation maritime concernera en 1998 la reconstruction de la tourelle La
Foraine (Côtes d'Armor). L'automatisation des phares en mer portera sur
le phare le plus éloigné des côtes françaises.
3. La subvention à la société nationale de sauvetage en mer
La
Société Nationale de Sauvetage en Mer
(SNSM)
est une association reconnue d'utilité publique qui a pour
vocation de concourir à l'assistance et au sauvetage des personnes en
mer. Sa flottille réalise 45 % des opérations engagées par
les centres régionaux opérationnels de surveillance et de
sauvetage.
La subvention à la Société Nationale de Sauvetage en
Mer
est stable à 4 millions de francs
en crédits
de fonctionnement
après une hausse significative en 1997. Les
crédits d'équipement
sont également maintenus,
à un niveau équivalent à celui atteint en 1997,
c'est-à-dire sensiblement supérieur aux moyens accordés en
1995 et 1996.
En 1998, la S.N.S.M prévoit de poursuivre son plan de modernisation avec
la mise en service de quatre canots tous temps et de deux vedettes
légères. Entre 1995 et 1997, 12 canots et 9 vedettes
ont ainsi été mis en service, permettant le renouvellement de la
flotte.
Subvention à la société nationale de
secours en mer
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
|
fonctionnement |
|||||
chapitre 46-32, art 20 subventions d'entretien |
4 250 000 |
4 610 000 |
4 016 700 |
4 050 000 |
4 050 000 |
collectivités territoriales |
4 450 000 |
5 000 000 |
5 200 000 |
4 750 000 |
|
dons |
5 370 000 |
5 180 000 |
3 200 000 |
3 000 000 |
|
équipement |
|||||
chapitre 66-32, art 20 |
|||||
AP |
9 110 000 |
8 310 000 |
9 616 000 |
9 700 000 |
9 700 000 |
CP |
9 110 000 |
8 310 000 |
9 616 000 |
9 700 000 |
9 700 000 |
collectivités territoriales |
8 925 000 |
7 810 000 |
8 165 000 |
8 500 000 |
|
dons |
5 690 000 |
4 700 000 |
4 2590 00 |
5 700 000 |
|
total Etat |
13 360 000 |
12 920 000 |
10 632 000 |
13 750 000 |
13 750 000 |
Il faut remarquer l'importance des subventions des
collectivités territoriales et des dons dont le montant est toutefois en
légère diminution depuis 1994.
Le budget de la société de sauvetage en mer pour 1997
s'élève à 52,7 millions de francs dont 27,1 millions de
francs de subventions publiques, soit 51,4 % du budget global
. Le budget de
la marine marchande contribue pour 13,7 millions de francs (26% du budget), les
conseils régionaux pour 3,7 millions de francs, les conseils
généraux pour 5,9 millions de francs et les communes pour 3,7
millions de francs. les dons s'élèvent à 16,8 millions de
francs et les opérations de partenariat procurent 4,5 millions de francs.
Organisation de la société nationale de sauvetage en mer
La SNSM est divisée en deux composantes :
-
la première composante "sauvetage au large et côtier"
qui
met en oeuvre de la côte jusqu'à 40 milles des embarcations
spécialisées, armées par des équipages
bénévoles.
Cette composante est structurée autour de 155 "stations" (bases de
sauvetage) situées en métropole et dans les départements
d'outre-mer. Elle compte environ 3500 "navigants" et 700 personnes
pour le
soutien à terre.
-
une deuxième composante "sauvetage saisonnier"
qui assure des
formations et entraînements durant l'année scolaire en
préparant aux épreuves des brevets et certificats
nécessaires pour exercer la surveillance des plages.
Elle comprend 27 centres de formation et d'entraînement avec un
encadrement de 300 bénévoles.