II. DES PRÉVISIONS DE CROISSANCE DEVENANT PLUS VRAISEMBLABLES
A. DES ATTENTES SUPÉRIEURES À CELLES DES CONJONCTURISTES
1. 2,25 % en 2006 selon le gouvernement, contre 1,8 % selon le consensus
Le présent projet de loi de finances repose sur une hypothèse de croissance du PIB pour 2006 de 2,25 % , nettement supérieure à celle du consensus, qui se situe à 1,8 % .
La prévision du gouvernement est supérieure à celle de l'ensemble des conjoncturistes , comme l'indique le graphique ci-après.
Les prévisions de croissance du PIB en 2006
(en %)
Source : commission économique de la Nation, octobre 2005
2. L'optimisme naturel des gouvernements
Il faut relativiser l'importance de cet écart. Celui-ci, habituel, est d'une ampleur généralement beaucoup plus faible que l'écart entre la croissance prévue par le consensus des économistes et la croissance observée. Cela vient du fait que les économistes tendent à minorer les infléchissements conjoncturels, et les écarts par rapport à la croissance potentielle.
La croissance du PIB : prévision et exécution
(croissance réelle, en %)
(1) Prévision revue à la baisse par le gouvernement dans le présent projet de loi de finances, à 1,75 %.
Source : Insee, commission économique de la Nation, présent projet de loi de finances
Par ailleurs, une croissance de 2,25 % correspondrait à la croissance potentielle de l'économie française.