b) La persistance des déficits primaires
Le solde primaire est la différence entre les recettes publiques et les dépenses publiques hors charges d'intérêt. Il est considéré comme stabilisant lorsqu'il permet, à coût de la dette donnée, de stabiliser le poids de la dette publique dans le PIB.
Toutes choses égales par ailleurs, plus bas est le niveau des taux d'intérêt est bas, moins le solde primaire stabilisant est élevé et plus le solde primaire effectif a de chances d'être proche du solde primaire stabilisant, surtout si la croissance est forte.
Le tableau ci-dessous permet de constater que le solde primaire est redevenu négatif en exécution à compter de 2002. Compte tenu des perspectives attendues pour 2005, il devrait se situer au niveau de 2002, sans toutefois atteindre le niveau considérable de 2003. En d'autres termes, l'Etat continue de s'endetter pour couvrir ses dépenses hors charges financières, ce qui a pour conséquence l'accroissement de l'encours de sa dette .
Source : lois de finances initiales et lois de règlement
Le solde stabilisant, qui correspond au besoin de financement des administrations publiques qui permettrait de stabiliser d'une année sur l'autre le poids de la dette au sein du PIB se situe en moyenne, ainsi que le montre le tableau ci-dessous, aux alentours de 2 %, avec de fortes fluctuations, selon le niveau des taux d'intérêt et le rythme de la croissance.
Plus la croissance est forte, moins les niveaux de solde à atteindre pour satisfaire les critères de stabilisation de la dette publique sont élevés. 3 % et 2,4 % de points de PIB de déficit suffisaient à assurer la stabilité du stock de dette en 2000 et 2004, alors qu'il aurait fallu atteindre les niveaux de 1,5 % et 1,3 % en 1996 et 2003 pour parvenir au même résultat.
Source : INSEE, base 2000, calculs direction du budget et DGTPE
Selon le rapport économique social et financier, le déficit public attendu pour 2005 reste supérieur de 1,1 point au solde stabilisant de la dette évalué à 1,9 %.