C. LA PRÉSERVATION DE LA QUALITÉ DE L'AIR
21,70
millions d'euros
(en crédits de paiement et autorisations de
programme) sont demandés en 2003 au titre de la lutte contre la
pollution de l'air.
Le fonctionnement des réseaux de surveillance de la qualité de
l'air - cofinancés par l'Etat, les collectivités territoriales et
les industriels - mobilisera 16,43 millions d'euros dans le budget pour 2003 et
5,27 millions d'euros seront affectés à la poursuite
d'études et d'expertises de réduction des émissions de
polluants.
D. LA LUTTE CONTRE LE BRUIT
5,93 millions d'euros (dépenses ordinaires et autorisations de programme) seront consacrés dans le budget pour 2003 à la lutte contre les nuisances sonores, soit une réduction des crédits de plus de moitié.
E. LES DOTATIONS DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS
1. L'ADEME
L'Agence
de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) voit son
budget de fonctionnement légèrement diminuer, de
- 0,8 %, à 29,03 millions d'euros (après une
augmentation de 12 % en 2002).
En revanche les crédits de paiement (71 millions d'euros) progressent de
16,4 %, tandis que les autorisations de programme (218 millions d'euros)
diminuent de 12,8 %.
Les crédits d'intervention de l'ADEME
En milliers d'euros et évolution en % |
AP 2002 |
AP 2003 |
CP 2002 |
CP 2003 |
Energie |
80.600 |
61.000
|
14.783 |
19.867
|
Déchets ménagers et assimilés |
92.178 |
85.000
|
16.906 |
27.683
|
Dépollution des sols |
12.051 |
13.000
|
2.210 |
4.234
|
Ramassage des huiles |
18.522 |
19.000
|
18.522 |
6.188
|
Isolation acoustique au voisinage des aérodromes |
17.067 |
17.000
|
3.130 |
5.537
|
Lutte contre la pollution atmosphérique |
19.064 |
14.000
|
3.496 |
4.560
|
Surveillance de la qualité de l'air |
10.534 |
9.000
|
1.933 |
2.931
|
Total |
250.016 |
218.000
|
60.980 |
71.000
|
Source : projet de loi de finances pour 2003.
Le ministère indique que, «
compte tenu des reports de
crédits 2002 dont disposera l'ADEME, ces moyens lui permettront de
poursuivre ses programmes opérationnels dans le cadre du contrat de plan
pluriannuel conclu avec l'Etat, en les ajustant aux priorités effectives
des pouvoirs publics pour l'année 2003
».
Votre rapporteur spécial reconnaît son scepticisme quant
à cette affirmation. Il apparaît plutôt que les besoins de
l'ADEME n'ont pas été lissés :
après une
inscription de crédits en très forte augmentation au cours des
années récentes, dans un souci d'affichage politique,
c'est-à-dire sans lien nécessaire avec les actions entreprises
par l'ADEME, lesdits crédits ont nettement diminué, à tel
point que l'accomplissement par cet établissement public de ses missions
paraît compromis. Il est donc d'ores et déjà probable que
ces crédits vont être fortement augmentés au cours des
prochaines années, sauf à ce que l'ADEME revoie ses ambitions
à la baisse.
2. L'INERIS
La dotation pour 2003 de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) est portée à 22,97 millions d'euros en dépenses ordinaires (en augmentation de 6,8 %). Les autorisations de programme s'établissent, comme l'année dernière, à 9,15 millions d'euros.
3. L'IRSN
La loi
du 9 mai 2001 a créé un établissement public industriel et
commercial, l'institut de radioprotection et de sûreté
nucléaire (IRSN), en réunissant l'institut de protection et de
sûreté nucléaire (IPSN) et l'office de protections des
rayons ionisants (OPRI). Il effectue des recherches et des expertises sur les
risques liés à la radioactivité et leurs
conséquences dur l'homme et l'environnement.
Cet institut aura un budget de près de
235,73 millions d'euros
en 2003
. Cette diminution de 2,5 % par rapport à 2002
résulte d'un transfert de crédits à hauteur de
6 millions d'euros au budget du ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie. Cette dotation est répartie ainsi :
150,91 millions d'euros au titre des recherches et expertises ; 54,08
millions d'euros pour les analyses de sûreté
réalisées en soutien de la direction générale de
sûreté nucléaire et de la radioprotection ;
30,74 millions d'euros de provision pour les charges fiscales.