II. L'AVEU TARDIF PAR LE PRÉCÉDENT GOUVERNEMENT DE L'IRRÉALISME DES PRÉVISIONS DE DÉFICIT PUBLIC
A. LES DÉCLARATIONS DE LAURENT FABIUS EN FÉVRIER 2002
1. La croissance revue à la baisse : 1,4-1,6 % pour 2002
En février dernier, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie avait révisé à la baisse les prévisions de croissance pour 2002 : initialement fixée à 2,5 % en volume pour 2002, celle-ci n'était plus que de 1,4-1,6 %, ce qui contribuait à modifier à la baisse les prévisions de recettes et inévitablement à une nouvelle dégradation du niveau des déficits publics.
2. Un déficit public alors chiffré à 1,8-1,9 point de PIB
Selon le précédent gouvernement, la dérive enregistrée était pour l'essentiel imputable au budget de l'Etat, les comptes sociaux demeurant excédentaires à hauteur de 0,2-0,3 point de PIB, conformément au tableau ci-après.
La révision à la hausse des niveaux de déficits publics en février 2002
(en points de PIB )
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
|
Administrations publiques |
- 1,6 |
- 1,35 |
- 1,5 |
- 1,9/- 1,8 |
- 1,8/- 1,7 |
Etat |
- 2,5 |
- 2,4 |
- 2,4 |
- 2,7/- 2,6 |
- 2,65/- 2,55 |
Organismes divers d'administration centrale |
0,1 |
0,15 |
0,2 |
0,2 |
0,25 |
Administrations locales |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3/0,4 |
0,3/0,4 |
Administrations de sécurité sociale |
0,3 |
0,6 |
0,4 |
0,2/0,3 |
0,2/0,3 |
La dérive du déficit budgétaire avouée par le précédent gouvernement
(en points de PIB)
La dérive du déficit public avouée par le précédent gouvernement
(en points de PIB)