C. LES NOUVEAUX PERSONNELS DE L'ARMÉE DE L'AIR
Forte de
32.674 appelés en 1996, l'Armée de l'air a du concevoir des
modalités précises de remplacement de ces personnels dont la
disparition progressive a été programmée sur les cinq
années de la loi de programmation en cours d'exécution.
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Les militaires techniciens de l'Air (MTA)
Sur la durée de la loi de programmation militaire, l'Armée de
l'air a recruté ou recrutera un total de 11.156 MTA selon la
progressivité suivante :
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1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
1996/2002 |
Militaires techniciens de l'Air (MTA) |
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Cette
nouvelle catégorie de militaires du rang engagés permet à
l'Armée de l'air de disposer du personnel technicien nécessaire
au remplacement de ses appelés.
Le recrutement des MTA s'opère parmi les candidats des deux sexes de
niveau troisième à bac professionnel. Issus le plus souvent du
tissu local proche de la base aérienne de leur affectation future, ils
reçoivent une formation militaire complétée par une
formation pratique au sein de leur unité d'emploi.
Les 6 semaines de formation militaire se déroulent au centre de
formation des MTA à Saintes. La formation professionnelle est
divisée en deux périodes, d'une à trois semaines, en
fonction des caractéristiques de l'emploi. Une période
d'instruction pratique de deux mois est ensuite dispensée au sein de
l'unité d'affectation.
Le MTA reçoit une rémunération minimale nette comprise
entre 6.250 et 7.760 francs. Le recrutement, sur la base de l'année
1998, révèle un taux de sélection de 50 % entre
l'ensemble des candidatures recensées (4.928) et les recrutements
effectifs (2.464). En 1999, les recrutements ont porté sur un effectif
de 2.900 MTA et devraient concerner 2.600 postes en 2000.
Il est particulièrement heureux que le profil de carrière des
MTA, par-delà les possibilités d'avancement jusqu'au grade de
caporal-chef après 5 ans de services, comprenne également
une filière de promotion interne au corps des sous-officiers. En effet,
les MTA possédant le niveau requis pourront se présenter :
- à tout moment aux épreuves de sélection externe pour le
recrutement de sous-officiers s'ils répondent aux critères
exigés des autres candidats ;
- après quatre ou cinq ans de service, aux épreuves de
sélection interne leur permettant d'accéder à
l'école des élèves sous-officiers.
Les MTA sont évidemment éligibles au dispositif de reconversion,
renforcé et enrichi depuis la mise en oeuvre de la professionnalisation.
L'Armée de l'air accompagne les MTA tout au long de leur présence
en son sein pour l'élaboration de leur projet professionnel et les bases
aériennes disposent désormais pour ce faire d'une structure
ad
hoc,
en contact avec les acteurs régionaux et locaux de l'insertion
et de l'emploi.
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Les volontaires du Service national
La compensation des effectifs d'appelés, outre le recrutement des MTA,
se fera également par le recours aux volontaires. En 2002,
l'Armée de l'air en accueillera 2.225 dont 324 au profit de la
gendarmerie de l'Air. 211 postes ont déjà été
ouverts, 300 postes pourraient l'être en 2000.
Les emplois accessibles aux volontaires seront principalement axés sur
des tâches d'exécution simple afin de leur permettre, après
une formation militaire de courte durée, d'exercer leur métier et
d'acquérir une première expérience professionnelle.
L'essentiel des postes de VSN (2.025) concernent des tâches
d'exécution de soutien ou de sécurité (324 gendarmes
adjoints). En revanche, 200 postes de volontaires de haut niveau (VHN) seront
créés pour l'exécution de fonctions assurées
auparavant par des scientifiques du contingent.
Le tableau ci-après récapitule les spécialités qui
seront ouvertes aux volontaires :
VOLONTAIRES SERVICE NATIONAL |
Mécanique avion, générale, véhicule
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VOLONTAIRES HAUT NIVEAU |
Linguiste
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Les civils
La loi de programmation a prévu pour l'Armée de l'air une
augmentation de 1.825 effectifs civils. Ceux-ci, qui s'élevaient
à 4.906 en 1996, atteindront 6.731 en 2002. Les civils occupent des
emplois fort diversifiés dans les activités de soutien.
Les civils relevant des catégories de fonctionnaires et assimilés
exercent leurs fonctions dans les domaines des finances, de la
comptabilité, de l'informatique, de la gestion des ressources humaines,
du secteur juridique ou du contentieux, de la formation et de la communication.
Le personnel civil ouvrier est réparti entre les branches
bâtiment, génie civil, laboratoires, mécanique ou
logistique.
Ce personnel civil recoupe plusieurs catégories : fonctionnaires
recrutés sur concours, ouvriers professionnels (recrutés avec CAP
ou BEP), ouvriers spécialisés pouvant être recrutés
sans diplômes.
Les contractuels recrutés avant 1984 bénéficient des
mêmes droits que les catégories de fonctionnaires et d'ouvriers,
principalement la garantie d'emploi. Les contractuels recrutés
après 1984 le sont sur la base d'un contrat à durée
déterminée éventuellement renouvelable pour occuper des
emplois spécifiques où il n'existe pas de corps de fonctionnaires.