B. DEUX PROJETS MOBILISATEURS
Si l'année 2022 est celle de l'achèvement des travaux du centre Richelieu, la BnF est d'ores et déjà engagée dans plusieurs projets d'envergure.
a) La réforme du dépôt légal numérique
L'article 5 de la proposition de loi précitée de Laure Darcos adapte enfin le dépôt légal au monde numérique , en confortant l'action de la BnF. Depuis longtemps, les responsables du dépôt, au premier rang desquels la BnF, sont confrontés à des difficultés d'accès sur les parties d'internet protégées par des mots de passe ou des protections spécifiques. Les nouvelles dispositions de la loi devraient permettre de faciliter cette mission historique de la Bibliothèque, et mobiliser une vingtaine de personnes supplémentaires.
b) Le nouveau centre de conservation
Depuis 2009, la BnF anticipe l'extension de ses capacités de stockage. La date de saturation des magasins de collections avait été initialement estimée à 2017, reportée à 2025. La BnF a donc décidé en 2018 de désaturer ses magasins en construisant un nouveau centre de conservation , qui doit être implanté sur le territoire d'une collectivité partenaire.
Un appel à manifestation d'intérêt a été publié le 25 juin 2020 et a trouvé un écho très favorable auprès des collectivités, qui ont proposé plus de 70 sites pour répondre à la sollicitation de la BnF. Le choix devrait être rendu public dans les semaines à venir.
Le budget de l'opération relative au nouveau centre de conservation représente un coût d'environ 96 millions d'euros . Le plan de financement du futur centre de conservation repose notamment sur une dotation exceptionnelle de 30 millions de l'État , une enveloppe de la BnF qui doit vendre cinq sites et une participation des collectivités territoriales partenaires. Par contre, le projet de numérisation des collections de presse de la III e République, auquel le rapporteur est très attaché, est à ce jour au point mort, faute de financement dédié, ce qui est regrettable .
Les principaux défis de la BnF sur les prochaines années vont être pour le rapporteur d'intégrer ses ambitions de développement dans un cadre budgétaire qui ne devrait pas, selon le rapporteur, se limiter à préserver l'existant.