B. LES FLUX D'INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN FRANCE

Avec un total de 40 milliards de dollars en 2011, le montant des investissements directs étrangers en France est en baisse de 30 % par rapport à 2010, et situe notre pays au quatrième rang européen, derrière le Royaume-Uni, l'Irlande et la Belgique, mais devant l'Allemagne et l'Espagne.

Les chiffres publiés par l'AFII dans son bilan d'activité pour 2011 montrent que l'attractivité du site France tient relativement le choc de la crise : 698 projets d'investissement étrangers ont été annoncés en 2011 contre 782 en 2010, soit une baisse de 10,7 % seulement, à partir d'un niveau inégalé depuis quinze ans. Le nombre des emplois induits s'élève à 27 958.

Votre rapporteur pour avis considère que cette bonne performance résulte de l'ensemble des mesures prises ces dernières années pour renforcer l'attractivité de notre pays : réforme du crédit d'impôt recherche en 2008, consolidée en 2010, lancement du Grand Paris en 2009, réforme de la taxe professionnelle et lancement du programme national des investissements d'avenir en 2010.

Comme les années précédentes, l'Europe (60 % du total des projets) et l'Amérique du Nord (25 %) sont à l'origine de l'essentiel des investissements étrangers en France, tandis que les pays d'Asie ne totalisent que 80 projets (11 % du total). Le Japon redevient, devant la Chine, le premier pays asiatique pour les investissements étrangers, avec 38 projets.

En ce qui concerne les emplois induits, créés ou sauvegardés, la tendance est à la baisse depuis l'année record 2006, où leur nombre avait atteint 39 998. En effet, la taille moyenne des projets est en baisse : le nombre moyen d'emplois créés ou maintenus par projet est de l'ordre de 40 en 2011, alors qu'il était de 41 en 2010, de 60 en 2006, 55 en 2007, 50 en 2008, et 47 en 2009.

Votre rapporteur pour avis relève que la concentration des investissements étrangers sur certains territoires ne s'atténue pas. Pour l'année 2011, les cinq premières régions accueillent 67 % des projets : l'Île-de-France (33 % du total des projets), Rhône-Alpes (17 %), Midi-Pyrénées (6 %), l'Alsace (6 %) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (5 %). Afin d'atténuer cette concentration géographique, la convention d'objectifs et de moyens de l'AFII lui assigne comme priorité la promotion des pôles de compétitivité et le soutien aux zones en mutation économique. Par ailleurs, l'information sur les projets d'investissement étrangers identifiés par l'AFII est diffusée de manière transparente et égalitaire à tous les territoires, qui peuvent ensuite postuler pour les accueillir.

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