B. UN ENSEIGNEMENT QUI FAIT TOUJOURS LA PREUVE DE SON EFFICACITÉ

L'enseignement technique agricole continue à faire ses preuves comme en attestent les résultats aux examens et les perspectives d'insertion professionnelle qu'il offre à ses élèves.

a) Une filière de promotion

L'objectif de 80 % de réussite aux examens fixé par le troisième schéma prévisionnel des formations a été atteint et même dépassé en 2001.

Cette année encore, les résultats aux examens démontrent la capacité de l'enseignement agricole à apparaître comme une filière de réussite.

* Pour les formations de niveau V

Lors de la session de juin 2002, les bons résultats enregistrés lors des années précédentes ont été confirmés.

Les résultats de la sixième session d'examen du CAPA rénové font apparaître un taux de 82,4 % d'admis, contre 83,2 % en 2001.

Le BEPA, avec 81,7 % d'admis contre 84,6 % en 2001, n'atteint toutefois pas encore l'objectif de 85 % fixé par le troisième schéma prévisionnel des formations.

Alors que le CAPA demeure un diplôme d'insertion professionnelle dont les enquêtes confirment l'intérêt, le BEPA, qui représente 80 % des effectifs du niveau V, constitue une étape vers le baccalauréat professionnel.

En effet, les élèves inscrits en CAPA en deux ans sont un peu moins de 25 % à poursuivre leurs études dans l'enseignement agricole ; ce taux atteint toutefois 40 % pour les CAPA en un an. Les poursuites d'études concernent pour l'essentiel le BEPA. On relèvera que le passage vers le baccalauréat professionnel après le CAPA demeure exceptionnel : il concerne seulement 1,3 % des jeunes après le CAPA en un an et 6,4 % après le CAPA en deux ans.

Les poursuites d'études après le BEPA vers le niveau IV augmentent sensiblement, cela au profit du baccalauréat professionnel. Le taux de poursuite d'études atteignait 57,5 % pour l'année 2000-2001, dernière année pour laquelle des statistiques soient disponibles.

* Pour les formations de niveau IV

- Les résultats du baccalauréat scientifique , parcours propre à l'enseignement agricole mais organisé au sein de la série scientifique, continuent à s'améliorer : le taux de réussite s'élève à 85 % d'admis, contre 80,1 % à la session 2001.

1 638 élèves étaient inscrits en classes de terminale dans cette série durant l'année scolaire 2001-2002.

On notera qu'un peu moins d'un tiers de ces diplômés poursuivent des études en BTSA.

- Les baccalauréats technologiques ont connu un rapide développement dans l'enseignement technique agricole qui offre deux séries : STAE (services et technologies de l'agronomie et de l'environnement) et STPA (sciences et technologies du produit agroalimentaire).

Après une croissance rapide, le flux d'entrée s'est stabilisé à la rentrée 1999 et, depuis, enregistre un fléchissement.

Le nombre d'élèves inscrits en classes de terminale pour ces formations s'établissait à 7 057 pour l'année scolaire 2001-2002.

A la session 2002, le taux de réussite atteignait 77,3 %, marquant une nouvelle progression.

Environ la moitié de ces bacheliers s'inscrivent en BTSA.

- Les baccalauréats professionnels spécifiques à l'enseignement agricole et créés en 1996 dans le cadre d'un règlement général élaboré avec l'éducation nationale sont au nombre de quatre :

- conduite et gestion de l'exploitation agricole ;

- productions horticoles ;

- travaux paysagers ;

- agroéquipement.

Ces formations, qui ont vocation à remplacer les BTA, accueillent près de 15 500 élèves.

Le taux de réussite de ces élèves était à la session de 2002 de 80,8 % d'admis, confirmant ainsi les bons résultats enregistrés par cette filière depuis sa création.

Le nombre d'élèves qui poursuivent des études en BTSA après le baccalauréat professionnel, s'accroît, passant de 22,5 % en 2000 à 23,9 % en 2001.

- En ce qui concerne le BTA , les taux de réussite quoiqu'en constante augmentation  demeurent inférieurs à ceux des autres formations de niveau IV: le nombre d'admis n'atteint que 74,2 % à la session de 2002.

Le BTA a une fonction professionnelle très marquée par rapport aux autres formations de niveau IV. Ce diplôme, on le rappelle, constitue la formation permettant d'accéder à la capacité professionnelle requise pour bénéficier des aides à l'installation agricole.

* Les formations de niveau III voient confirmée la tendance à l'amélioration des résultats, avec 75,6 % d'admis.

b) Des formations gages d'insertion professionnelle

Depuis 1993, la direction générale de l'enseignement et de la recherche du ministère de l'agriculture mène des enquêtes exhaustives afin d'analyser le devenir scolaire et professionnel des jeunes diplômés de l'enseignement agricole durant les trois ans et demi qui suivent leur sortie du niveau de formation étudié.

Les enquêtes réalisées en 2001 ont concerné l'ensemble des élèves et apprentis scolarisés durant l'année scolaire 1996-1997 en année terminale des cycles conduisant au CAPA et au BTA.

A nouveau, les résultats de ces enquêtes attestent de la capacité de l'enseignement agricole à répondre à la demande des métiers auxquels préparent ses formations. Cette adéquation entre l'enseignement et les besoins du marché du travail fait figure d'exception dans l'enseignement technique.

* Pour les titulaires du CAPA , l'enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 638 élèves de la formation scolaire et de 796 apprentis inscrits au cours de l'année scolaire 1996-1997 en classe terminale de CAPA dans les établissements publics et privés.

Entre 1995 et 1997, le nombre d'élèves inscrits en terminale CAPA a augmenté de 5,1 % et celui des apprentis de 24 %.

Si cette augmentation des diplômés a concerné l'ensemble des secteurs, à l'exception de celui de la production (- 8,7 %), ce sont toutefois que les formations des services qui ont connu la plus forte progression (+ 17,4 %).

Les résultats de l'enquête font apparaître :

- une tendance plus marquée à la poursuite d'études. En effet, 68,5 % des diplômés par la voie scolaire et 53,9 % des diplômés par l'apprentissage ont poursuivi des études, contre respectivement 60,2 % et 53,9 % en 1995. Les deux tiers s'orientent vers la préparation d'un BEPA ;

- un accroissement des taux d'insertion. Ainsi, 70,4 % des anciens élèves occupaient un emploi en 2001 contre 61 % en 1999. Pour les anciens apprentis, la proportion de ceux qui ont un emploi passent de 77,6 % en 1999 à 85,7 % en 2001. Les emplois occupés sont essentiellement des emplois d'ouvriers pour les hommes et d'employées pour les femmes. Comme lors de la dernière enquête, ces emplois relèvent pour plus de la moitié du secteur agricole ; toutefois, le secteur de la production est en diminution sensible.

* S'agissant des titulaires du BTA , l'enquête réalisée en 2001 sur les 13 284 élèves inscrits en classes de terminale en 1996-1997 fait apparaître des évolutions comparables :

- le taux d'insertion professionnelle passe de 86,3 % pour les hommes et 77,3 % pour les femmes en 1999 à respectivement 90,1 % et 80,5 %. Il faut toutefois souligner que cette amélioration s'inscrit dans un contexte économique favorable et résulte pour une large part de la progression de la part des emplois aidés ;

- le taux de chômage recule, atteignant 5,3 % contre 9,1 % en 1999 ;

- l'attrait pour le métier d'agriculteur diminue chez les jeunes diplômés. Seulement 33,9 % des diplômés sont devenus agriculteurs, contre 40,4 % en 1999. Parmi les jeunes diplômés d'un BTA du secteur de la production, la part de ceux qui pratiquent ou désirent pratiquer le métier d'agriculteur ne dépasse pas les deux tiers ;

- la tendance à la poursuite d'études marque une étape : 58,2 % des diplômés, contre 60 % en 1995, ont poursuivi ou repris des études. Ces poursuites d'études concernent davantage les jeunes des secteurs de la transformation, de l'horticulture, des services et de l'aménagement que ceux issus des formations du secteur de la production agricole.

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