B. UNE PLUS GRANDE PROFESSIONNALISATION DES FORMATIONS SUPÉRIEURES
1. Une professionnalisation déjà largement engagée
La professionnalisation des formations supérieures, engagée depuis une trentaine d'années avec la création des IUT et des premiers diplômes professionnalisés, s'est amplifiée et vise désormais chacun des niveaux de sortie du cursus universitaire.
La professionnalisation des études généralistes constituait déjà l'un des axes de la réforme de 1997, avec notamment la mise en place des unités d'expérience professionnelle à l'intérieur des formations et le développement des stages. L'UEP a pour objectif de familiariser les étudiants avec le monde de l'entreprise en leur offrant la possibilité d'effectuer en licence ou en maîtrise un stage d'un semestre en entreprise. L'UEP est évaluée et validée au même titre que les autres unités constitutives du diplôme.
Parallèlement à cette démarche, les formations professionnalisées se retrouvent désormais à chacun des niveaux de sortie du cursus universitaire : le DEUST et le DUT à bac + 2, la licence professionnelle à bac + 3, le diplôme d'IUP à bac + 4, le DESS à bac + 5.
Aujourd'hui, les 362 IUP accueillent, 10 ans après leur création, 42 000 étudiants ; quant aux DESS, environ 53 000 étudiants sont inscrits dans l'une des 2 200 formations ouvertes dans les établissements d'enseignement supérieur.
Dans le même temps, le développement des filières des écoles d'ingénieurs s'est poursuivi. Afin d'acquérir une taille suffisante pour offrir des conditions de formation optimales et pour être attractives au niveau international, le renforcement des coopérations pédagogiques ou le rapprochement avec d'autres établissements a été favorisé. Certaines écoles ont été intégrées à des universités (Ecole d'ingénieurs de Tours), d'autres ont été regroupées (université technologique de Belfort-Montbéliard, écoles polytechniques universitaires de Nantes et de Marseille).
La pluridisciplinarité des formations a été également encouragée de façon à élargir les choix d'orientation et à conférer une certaine souplesse aux premières années d'études, mais aussi à offrir une meilleure préparation à la vie professionnelle, en particulier aux étudiants se destinant aux métiers de l'enseignement. Ont été aussi expérimentés, ces dernières années, des DEUG (langues et techniques informatiques, droit-gestion) et des licences bi ou pluridisciplinaires (licence économie-sociologie, maîtrise bio-informatique et bio-statistiques).
La professionnalisation sera encore accentuée dans le cadre de la nouvelle organisation de l'offre de formation autour des niveaux de la licence et du master, qui devraient faciliter la construction du projet personnel et professionnel de l'étudiant, grâce à une orientation progressive et un suivi personnalisé, mais aussi à une formation mieux adaptée à son rythme et plus en adéquation avec son projet.
Corrélativement à la mise en place des formations professionnelles, la pratique des stages a été généralisée, y compris dans les filières considérées comme « générales », afin de faciliter la définition du projet professionnel de l'étudiant et de favoriser sa future insertion. Des observatoires de l'insertion professionnelle des diplômés ont également été mis en place dans un grand nombre d'universités.