La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées s’étonne des choix du Gouvernement pour financer les dépenses urgentes liées à la guerre en Ukraine.

Le plan de résilience économique et sociale mis en place face à la hausse des prix de l’énergie et des carburants et visant à assurer l’accueil des populations réfugiées repose sur un décret d’avance ouvrant 5,86 milliards d’euros. Il annule 52 millions d’euros sur la mission "Action extérieure de l’État", soit 1,6% des crédits pour 2022 et 300 millions d’euros sur la mission "Défense", soit 0,8% des crédits pour 2022.

Acte est donné du rendez-vous annoncé par le Gouvernement au Parlement en juillet pour examiner ce décret d’avance et la nouvelle prévision d’exécution budgétaire en découlant dans le cadre d’un projet de loi de finances rectificative.

Toutefois, il paraît pour le moins curieux que les explications gouvernementales enjambent l’élection présidentielle et les élections législatives et présument des décisions du prochain gouvernement. La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées restera donc extrêmement vigilante sur l’exécution budgétaire des crédits de la défense et de l’action extérieure de l’État.

Pour le Président Christian Cambon, "alors que la guerre en Ukraine dure depuis plus d’un mois, la décision du gouvernement de n’épargner ni notre diplomatie ni notre défense dans la mise en réserve de crédits gageant le financement du plan de résilience est un mauvais signal donné. La réforme du corps diplomatique soulève déjà de très vives inquiétudes. Cette mesure budgétaire est pour le moins maladroite, et elle pourrait avoir des conséquences graves si une loi de finances rectificative ne revenait pas dessus rapidement".

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées est présidée par
M. Christian Cambon (Les Républicains – Val‑de‑Marne).

Jean-Christian LABIALLE
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