Érosion sans précédent de la biodiversité, déclin préoccupant des services rendus par les écosystèmes, accroissement du risque d’épidémies d’origine zoonotique : tels furent quelques‑uns des enjeux majeurs abordés au Congrès mondial de la nature, organisé à l’initiative de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) durant huit jours.
Les 9 et 10 septembre 2021, une délégation de sept sénateurs de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, conduite par Guillaume Chevrollier, vice‑président de la commission, a participé à ce temps fort pour nourrir sa réflexion dans la continuité des travaux législatifs passés (loi "Climat et résilience") et dans la perspective des événements internationaux stratégiques que sont les prochaines COP (COP 26 à l’automne et COP 15 au printemps).
Après des mois de crise sanitaire, plus de 4 000 acteurs politiques, économiques, scientifiques et de la société civile engagés dans la lutte contre le recul de la biodiversité se sont réunis à Marseille devenue la capitale mondiale de la biodiversité l’espace d’une semaine.
La délégation a rencontré de nombreux acteurs clés, dans un esprit transpartisan, toujours à l’écoute des idées et des propositions : la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, Bérangère Abba, le directeur exécutif de l’UICN, Bruno Oberle, le maire de Marseille, Benoît Payan ou encore des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB). La délégation sénatoriale salue la mobilisation des acteurs et la conviction largement partagée de l’urgence d’agir en faveur de la biodiversité et de sa préservation, qui ont émergé lors de cette semaine.
La défense de la biodiversité est un sujet de préoccupation majeur pour le Parlement qui en a pris toute la mesure en créant un réseau des parlementaires francophones engagés pour la nature, à l’initiative conjointe de la délégation sénatoriale et de la délégation de l’Assemblée nationale. Dans les mois à venir, ce réseau deviendra une enceinte propice pour faciliter la concertation entre les parlementaires et un lieu d’échanges d’informations transpartisan.
Pour Guillaume Chevrollier, "cette démarche est un signal fort qui permettra d’inscrire la France sur la voie d’actions utiles et décisives en faveur de la biodiversité, en relation étroite avec les collectivités territoriales. D’excellentes idées émergent quotidiennement de nos territoires : il est nécessaire qu’elles soient partagées et puissent essaimer le plus largement possible sur le territoire continental et ultramarin".
À cette fin, le premier sommet des parlementaires francophones engagés pour la nature, organisé le vendredi 10 septembre, a été l’occasion d’aborder des thématiques essentielles : protection des océans, solutions fondées sur la nature, biopiraterie, hyperfréquentation des espaces protégés, qualité de l’air ou encore concept "One Health".
Les sénateurs ont également eu l’opportunité de visiter le navire de l’association Wings of the Ocean amarré au vieux port, spécialisée dans les dépollutions littorales et maritimes, sujet qui fait l’objet d’un suivi attentif de la part de la commission. La délégation a mesuré les efforts accomplis par une équipe de passionnés investis dans la lutte contre le fléau de la pollution plastique des océans et la nécessaire sensibilisation du grand public.
Jean‑François Longeot (Union centriste - Doubs) est président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Guillaume Chevrollier (Les Républicains - Mayenne) est rapporteur pour avis des crédits budgétaires sur la thématique de la biodiversité au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. |
Photos du déplacement : https://www.facebook.com/senat.fr/posts/4325837050804046 (Crédit : © Sénat)
Juliette ELIE
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