Le Royaume-Uni étant devenu un État tiers du point de vue de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2021, le groupe sénatorial de suivi de la nouvelle relation euro-britannique a souhaité passer la journée du 6 janvier à Calais et Boulogne pour y constater la situation quelques jours après cet événement, alors que le trafic reprend entre les deux côtés de la Manche – même s’il est ralenti par le confinement durci hier au Royaume-Uni pour freiner la pandémie - et que le délai de préparation des acteurs économiques, notamment de la filière pêche, a été très court après la conclusion in extremis, fin décembre 2020, d’un accord de partenariat commercial entre le Royaume-Uni (RU) et l’Union européenne (UE).
À l’initiative du sénateur Jean-François Rapin, élu du Pas-de-Calais, huit sénateurs ont ainsi visité à Calais le site d’Eurotunnel pour appréhender les conséquences du Brexit pour le trafic routier et pour l’entreprise et constaté les difficultés administratives que créent les nouvelles formalités douanières. Rejoints par le Président de région, Xavier Bertrand, ils ont ensuite été reçus au port de Calais par son président, Jean-Marc Puissesseau, qui leur a présenté l’impact du Brexit sur les liaisons maritimes transmanche.
Ils se sont ensuite rendus à Boulogne-sur-Mer pour y rencontrer des représentants de la filière pêche : le Syndicat général des mareyeurs et le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins, afin de mesurer avec eux les incertitudes qui demeurent, malgré le soulagement apporté à court terme par l’accord conclu entre le RU et l’UE, publié il y a moins d’une semaine au Journal officiel de l’UE. Ils ont été particulièrement inquiets d’entendre les mareyeurs dénoncer le fait que, faute de licences, il leur soit toujours impossible depuis le 1er janvier d’exporter vers le Royaume-Uni le poisson qu’ils traitent.
Ils ont enfin visité le site boulonnais du Service d'Inspection Vétérinaire et Phytosanitaire aux Frontières (SIVEP), dont l’activité est particulièrement alourdie par les nouveaux contrôles à opérer sur les échanges de biens et d’animaux entre le RU et l’UE, même si aucun droit de douane n’est à appliquer en vertu de l’accord conclu fin décembre.
À la suite du référendum britannique du 23 juin 2016, un groupe de suivi sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l'Union européenne a été mis en place au Sénat à l'initiative des commissions des affaires étrangères et des affaires européennes. Après le retrait effectif du Royaume-Uni de l’Union européenne et l’ouverture de la période de transition, le 31 janvier 2020, il a été renommé groupe de suivi de la nouvelle relation euro-britannique. Co-présidé par MM. Christian CAMBON (Les Républicains - Val-de-Marne), président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, et Jean-François RAPIN (Les Républicains – Pas-de-Calais), président de la commission des affaires européennes, il compte 20 membres représentant l’ensemble des groupes politiques. |
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