Les sénateurs estiment que la politique des ressources humaines des armées a bien résisté à la crise sanitaire. "Sur 26 000 recrutements, il ne devrait manquer, fin 2020, qu’une centaine d’emplois. Cela s’explique par la mobilisation de tous les leviers, juridiques et opérationnels" observe Marie-Arlette CARLOTTI, co-rapporteure. "Mais la meilleure garantie d’attractivité reste la condition militaire, et là, il reste encore beaucoup à faire, surtout en matière de logement" juge la sénatrice.
Les méthodes de recrutement ont été améliorées. Par exemple, l’armée de terre a misé sur le big data et l’intelligence artificielle. "Mais il faut également, après tous ces efforts, réduire la longueur du recrutement !", déclare Joël GUERRIAU, co-rapporteur, qui indique : "Par exemple : effectuons une visite médicale au lieu de deux en tirant les enseignements de la crise sanitaire."
S’appuyant sur le dernier rapport du Haut conseil de la condition militaire, Christian CAMBON (Les Républicains, Val‑de‑Marne), président de la commission, souhaite préserver les spécificités des pensions militaires de retraite. "Éléments essentiels du statut militaire, les pensions sont un facteur de fidélisation essentiel en début et milieu de carrière". La commission continuera d’exercer une vigilance particulière sur ce sujet qui suscite une très grande inquiétude chez les militaires.
La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées est présidée par M. Christian CAMBON (Les Républicains, Val‑de‑Marne), les rapporteurs du programme 212 « Soutien de la politique de défense » sont M. Joël GUERRIAU (Les Indépendants - République et Territoires, Loire-Atlantique) et Mme Marie-Arlette CARLOTTI (Socialiste, Écologiste et Républicain, Bouches-du-Rhône). |
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Jean-Christian LABIALLE
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