La présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, Sophie Primas, s’est entretenue avec les dirigeants des deux entreprises, et poursuit cette semaine ses entretiens sur ce projet de fusion.
"C’est une opération qui doit être appréciée à l’aune de plusieurs critères : la pertinence du projet industriel sur le territoire national comme à l’export ; l’impact sur le service et les prix pour les consommateurs français, y compris pour les collectivités territoriales ; et la valorisation financière du projet de rachat pour les finances publiques", a-t-elle estimé.
Alors que les enjeux de transition écologique font l’objet d’une prise en compte croissante dans le monde, et que cette filière industrielle est appelée à se développer dans les années à venir, la constitution d’un champion national dans le domaine du traitement de l’eau et des déchets est à examiner avec d’autant plus d’intérêt qu’il s’agit d’un secteur stratégique pour un commerce extérieur français aujourd’hui déficitaire.
La présidente souhaite notamment étudier dans quelle mesure cette concentration entre deux entreprises leader offrira réellement une plus grande force de frappe à l’international. En outre, en tant que représentant des territoires, le Sénat porte une attention particulière à l’impact de l’opération sur l’offre future de services dont disposeront les collectivités territoriales dans ces deux secteurs touchant au cœur de leurs compétences.
" Il ne s’agit pas de s’immiscer dans les décisions de ces deux entreprises, mais bien d’évaluer si le Gouvernement a pris la mesure des conséquences financières, économiques et sociales de l’opération envisagée. Va-t-elle dans le sens d’une filière française encore plus compétitive sur la scène mondiale, ou fait-elle peser des risques sur l’innovation, l’ancrage industriel et la qualité de service en France ?", a déclaré Sophie Primas.
La commission des affaires économiques est présidée par Mme Sophie Primas (Les Républicains – Yvelines). |
Philippe Péjo
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