La commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat s’est prononcée en faveur des crédits consacrés par le projet de loi de finances à l’aide publique au développement (APD), en augmentation de plus de 6% par rapport à 2019. Selon les sénateurs de la commission, l’APD reste le complément indispensable des efforts diplomatiques et militaires français, notamment en Afrique sub-saharienne.
Toutefois, le Président de la commission Christian CAMBON (Les Républicains - Val-de-Marne) a regretté un certain manque de clarté de la stratégie : "Les montants engagés par l’AFD sont désormais considérables : plus de 11 milliards d’euros par an, soit +40% en trois ans : le pilotage politique n’en est que plus important, il faut savoir où nous allons !"
À cet égard, la position du Sénat est claire, comme l’a rappelé Jean-Pierre VIAL, co-rapporteur (Les Républicains - Savoie) : "La priorité affichée, c’est l’Afrique et particulièrement le Sahel. Or cette priorité ne se traduit pas encore assez sur le terrain, notamment dans le domaine de l’énergie".
Dans ce contexte, Marie-Françoise PEROL-DUMONT, co-rapporteure (Groupe socialiste et républicain - Haute-Vienne), a rappelé l’urgence d’une meilleure évaluation des résultats de l’aide au développement : "Le Royaume-Uni a su se doter d’une commission d’évaluation vraiment indépendante. La future loi d’orientation sur la solidarité internationale devra impérativement créer une instance comparable dans notre pays".
Jean-Christian LABIALLE
01 42 34 25 51 presse@senat.fr