L’audition des professionnels de la pêche par le groupe de suivi du Sénat sur le Brexit le 6 février a mis en lumière l’impact potentiellement très négatif d’un Brexit sans accord de sortie ordonnée. Les conséquences seraient très lourdes non seulement pour la flottille de 200 bateaux français réalisant plus de 20% de leur chiffre d’affaires dans la zone exclusive britannique, représentant 140 millions d’euros d’activité, mais aussi pour les ports, pour l’ensemble de la filière aval et pour l’industrie de la transformation agro-alimentaire, avec plusieurs milliers d’emplois directs et indirects fragilisés. La concurrence d’autres circuits de transformation situés hors du territoire français ne doit pas être négligée.
Alors que l’accord de sortie conclu le 25 novembre 2018 entre l’UE et le Royaume-Uni et la déclaration politique sur la relation future sécurisaient, au moins temporairement, les droits des pêcheurs français, une sortie sans accord représenterait pour eux une menace vitale.
Le groupe de suivi fait part de sa vive préoccupation et appelle l’Union européenne à prendre en compte la situation particulière du secteur de la pêche dans les négociations, ainsi qu’à prévoir, le cas échéant, des mesures d’accompagnement.
L’audition est consultable en vidéo à la demande sur le site du Sénat
Le groupe de suivi du Sénat sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l'Union européenne est co-présidé par Christian CAMBON (Les Républicains - Val-de-Marne), président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, et Jean BIZET (Les Républicains - Manche), président de la commission des affaires européennes. Il comporte 20 membres représentant l’ensemble des groupes politiques. |
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