A 72 jours du 29 mars 2019, date à laquelle le Royaume-Uni doit sortir de l’Union européenne, le vote négatif de la Chambre des communes sur le projet d’accord de retrait du 25 novembre 2018 ouvre une nouvelle et peut-être ultime période d’incertitude. Comme les dirigeants européens l’ont rappelé à plusieurs reprises, cet accord ne saurait être renégocié. En particulier, tant que les relations futures entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ne sont pas précisément définies, la clause de sauvegarde sur la frontière irlandaise est indispensable pour préserver les acquis de vingt ans de paix entre les deux Irlande.
« Le Royaume-Uni a choisi de partir, mais ne sait toujours pas où il va, à quelques semaines de l’échéance ! » résume Christian CAMBON (Les Républicains, Val-de-Marne), président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. « Alors que l’Europe connaît déjà un ralentissement économique préoccupant, un Brexit sans accord pourrait avoir des conséquences désastreuses » estime Christian CAMBON.
Jean BIZET (Les Républicains, Manche), président de la commission des affaires européennes du Sénat, ajoute : « Nous sommes inquiets des risques que le Brexit fait peser, des deux côtés de la Manche, sur de nombreux secteurs économiques – agro-alimentaire, pêche, industrie… - ainsi que pour nos concitoyens résidant au Royaume-Uni et pour les citoyens britanniques résidant dans l’Union européenne, qui demeurent dans l’incertitude, alors que l’accord de retrait leur apportait un certain nombre de garanties ».
Le Sénat s’apprête à adopter définitivement, jeudi 17 janvier 2019, le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre par ordonnances les mesures de préparation au Brexit. Le Sénat débattra par ailleurs en séance, le même jour, avec le Gouvernement, du retrait britannique de l’Union européenne
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