Le Premier ministre vient de rendre public le 3e plan national de prévention de la radicalisation. Jean-Marie BOCKEL, président de la délégation du Sénat aux collectivités territoriales et auteur, avec Luc CARVOUNAS, d’un rapport sur Les collectivités territoriales et la prévention de la radicalisation [1] , publié au printemps 2017, relève l’existence de fortes convergences avec le plan gouvernemental, qui reprend la plupart des propositions de ce rapport. C’est le cas notamment en ce qui concerne l’indispensable mise en place d’un dispositif sérieux d’évaluation des actions de lutte contre la radicalisation.
Il se félicite aussi de la volonté affichée de mieux contrôler le respect de l’obligation scolaire et le fonctionnement des écoles privées hors contrat qui constituent parfois des écoles coraniques clandestines. Il rappelle la nécessité, au-delà des constructions juridiques, d’un travail partenarial très étroit entre les services de l’État et les collectivités territoriales, notamment pour délivrer à celles-ci les informations dont elles ont besoin pour sécuriser leurs processus de recrutement et d’affectation des personnels.
Enfin, si l’on ne saurait faire d’une laïcité agressive le cœur de l’action des pouvoirs publics, il relève que l’un des enjeux en matière de lutte contre la radicalisation est aujourd’hui la réduction d’un communautarisme salafiste hostile à la République qui heurte les conceptions démocratiques et républicaines, déchire le tissu social et constitue, le plus souvent, le terreau de la radicalisation violente.
Il reste à présent à assurer une mise en œuvre efficace, coordonnée et dynamique de ce plan, à laquelle le Sénat et sa délégation aux collectivités territoriales seront attentifs.
Jean-Christian LABIALLE
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