Alors que le Sénat s’apprête à examiner les crédits de la mission "Défense" pour 2018 (34,2 milliards d’euros), la commission des affaires étrangères et de la défense dénonce à nouveau le gel de 700 millions d’euros de crédits 2017, toujours bloqués depuis les arbitrages budgétaires qui ont déjà conduit, en juillet dernier, à l’annulation de 850 millions d’euros de crédits de la défense.

Christian CAMBON (Les Républicains - Val-de-Marne), président de la commission, s’insurge : "Qu’attend le Gouvernement pour sortir ces 700 millions d’euros du congélateur ? Qu’ils ne soient plus consommables ?".

La commission s’est inquiétée de la sincérité d’un budget adopté par le Parlement que la régulation budgétaire vient, en cours de gestion, déconstruire.

"Le Parlement  a voté, il y a un an, ces crédits, aujourd’hui bloqués" poursuit Christian CAMBON. "Quelle est, dans ces conditions, la valeur du débat budgétaire au Parlement ?".

Alors que les armées déploient plus de 30 000 hommes en opérations intérieure et extérieures, et sortent d’une décennie de sous-investissement et de suractivité, la revue stratégique a dressé le constat d’une montée des menaces.

Même si ces crédits étaient intégralement dégelés, le report de charges de la mission défense de 2017 sur 2018 pourrait atteindre le niveau historiquement élevé de 3,5 milliards d’euros. De quoi entraver sensiblement toute remontée en puissance des moyens des armées dans la prochaine programmation.

Jean-Christian LABIALLE
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