Le Président Larcher, accompagné de Mme Leïla Aïchi, Sénatrice de Paris, Vice-présidente de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, s’est entretenu ce 4 septembre avec le Président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, M. Julio Borges, et son Vice-président, M. Freddy Guevara.
"Vous vous battez pour la défense de la démocratie… La démocratie parlementaire est le rempart le plus solide face aux régimes autoritaires : l’Assemblée nationale vénézuélienne est la seule légitime", a déclaré le Président Larcher, alors que les manifestations contre le gouvernement ont fait plus de 120 morts au Venezuela, que les droits de l’opposition sont bafoués et que la légalité institutionnelle est foulée aux pieds par l’assemblée constituante.
Le Président du Sénat a également demandé la libération des prisonniers politiques et le respect plein et entier des droits de l’opposition. Il a dénoncé le traitement réservé à Mme Lilian Tintori [épouse du responsable de l’opposition, M. Leopoldo Lopez, assigné à résidence], empêchée de se rendre en France par les autorités vénézuéliennes, parce qu’elle porte "une voix dissidente".
"On ne peut enchaîner les idéaux", a déclaré le Président Larcher.
Le Président du Sénat et la Vice-présidente de la commission des affaires étrangères ont manifesté leur solidarité à l’égard de l’ensemble du peuple vénézuélien, qui endure de graves pénuries. "Qu’un pays aussi riche puisse souffrir de tant de pénuries traduit l’échec cuisant des choix politiques, économiques et sociaux. Cet échec devrait faire réfléchir certains leaders de la gauche européenne qui considèrent, à tort, le régime vénézuélien comme un modèle", ont-ils souligné.
Le Président du Sénat s’est prononcé pour l’adoption de sanctions de l’Union européenne à l’encontre des auteurs de violations des droits de l’Homme au Venezuela.
Il a proposé la création d’un Comité de liaison et de soutien entre les Commissions des Affaires étrangères du Parlement français et de l’Assemblée nationale vénézuélienne, avec trois objectifs principaux : mobiliser les solidarités parlementaires en France et en Europe pour la défense de la démocratie au Venezuela ; suivre au plus près l’évolution de la situation ; encourager le gouvernement vénézuélien à s’engager dans la voie de la médiation.
Nathalie BAHIER
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