Alors que les arbitrages budgétaires sont en cours, Gérard LARCHER et Jean-Pierre RAFFARIN s’alarment des coupes qui pourraient compromettre les missions des armées et remettre en cause la trajectoire financière vers les 2 % du PIB consacrés à la défense.
Les discussions budgétaires entamées pour réduire le déficit budgétaire 2017 laissent craindre des annulations de crédits d’une ampleur inédite pour le ministère de la défense, en contradiction avec l’engagement du Président de la République de porter les ressources de la défense à 2 % du PIB en 2025.
Le Président du Sénat Gérard LARCHER (Les Républicains - Yvelines) dénonce le non-respect des engagements de la loi de programmation militaire : "C’est le Sénat qui a introduit la "clause de sauvegarde" assurant le financement interministériel des opérations extérieures. Elle doit être respectée."
Jean-Pierre RAFFARIN (Les Républicains - Vienne) estime que : "Ne pas payer l’équivalent du budget des opérations extérieures serait une faute. Il en va de la dignité de la politique. On ne peut pas demander à nos soldats d’exposer leur vie pour nous défendre et ne pas, ensuite, leur donner les moyens de leur action. J’en appelle au Président de la République, chef des armées."
"Alors qu’une remontée en puissance des moyens de nos armées est absolument indispensable pour faire face aux menaces extérieures et intérieures, on assiste au contraire à une mise en danger du ministère des Armées", renchérit Christian CAMBON (Les Républicains - Val de Marne).
Dans leur rapport "2 % du PIB : les moyens de la défense nationale", Jean-Pierre RAFFARIN et Daniel REINER estimaient qu’une réorientation à la hausse des crédits des armées devait être engagée rapidement, pour permettre une trajectoire soutenable dans la durée vers les 2 % du PIB en 2025 et éviter ainsi, à la fois, les ruptures capacitaires et les effets d'éviction.
Jean-Christian LABIALLE
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