Les Britanniques ont dit non. L’Union européenne doit faire face. Elle doit sans tarder réinventer son avenir avec les Nations qui la composent.
C’est la démocratie. Les Britanniques vont sortir de l’Union et il faudra qu’ils en assument les conséquences. Mais le Royaume-Uni n’est ni la Norvège, ni la Suisse…
Nous avons aujourd’hui à analyser lucidement les causes de cette désaffection vis-à-vis de l’Europe. L’Union a perdu la proximité avec les citoyens, elle ne répond plus à leurs attentes. Elle doit impérativement retrouver un nouvel élan autour de projets qui rassemblent.
L’Europe doit d’abord se mettre pleinement au service de la croissance et de l’emploi, elle doit montrer sa capacité, avec les Nations qui la composent, à défendre ses valeurs communes, à faire face à la crise migratoire et au terrorisme à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières.
Le temps des élargissements est suspendu et le couple franco-allemand, miné par l’affaiblissement de notre pays, doit retrouver son rôle moteur.
La France et l’Allemagne doivent sans délai prendre l’initiative de rassembler un groupe d’États pionniers ouvert qui, s’appuyant sur les peuples, donnera à l’Union européenne l’élan qui lui a tant manqué.
Comme elle l’a fait en 1958, la France doit désormais associer redressement économique et financier, engagement européen et rénovation de sa relation si spécifique avec l’Allemagne.
Le rôle des Parlements nationaux sera majeur dans cette reconstruction. C’est ainsi que nous serons à la hauteur de nos responsabilités dans une Europe qui doit réagir, se donner de nouvelles chances, elle en a les moyens.
L’Europe doit devenir une puissance bien plus qu’un espace.
Nathalie BAHIER
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