La France est entrée dans une guerre contre le terrorisme islamiste qui appelle une mobilisation de tous, au plan national et international.
Le Sénat a constamment exprimé son soutien à toutes les initiatives visant à renforcer les moyens de lutter contre ce fléau.
C’est dans cet esprit qu’il a approuvé les propositions du Président de la République présentées au Congrès de Versailles : état d’urgence et déchéance de nationalité sans apatridie. Il a d’ailleurs voté un texte dans une rédaction fidèle aux engagements du Président de la République.
François Hollande a déclaré ce matin avoir voulu « dépasser les frontières partisanes ».
Je crains que ce vœu n’ait jamais véritablement dépassé les frontières du Parti socialiste.
Le blocage politique, dû aux revirements incessants de la majorité, nous a conduits à une impasse.
Le Président de la République a choisi de retirer le projet de loi de révision constitutionnelle.
Le Président du Sénat, Gérard Larcher, prend acte de cette décision qui correspond à la position du Sénat exprimée au cours de leur entretien de ce matin.
« On ne peut toucher à la Constitution dans l’émotion, sous la pulsion et sans concertation. La solennité du Congrès de Versailles ne pouvait s’accommoder des luttes intestines du Parti socialiste » regrette Gérard Larcher.
Nous allons désormais nous consacrer à l’examen de la réforme pénale qui est en discussion au Sénat depuis hier. Encore plus que les symboles, les Français attendent des mesures concrètes pour lutter efficacement contre le terrorisme et non plus de grandes déclarations sans lendemains.
Ce débat est l’occasion pour le gouvernement de monter sa volonté de dépasser les clivages partisans dans l’action en prenant en compte les propositions du Sénat pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Nathalie BAHIER
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