Accueillant au Sénat M. Stanislaw Tillich, Président du Bundesrat de la République fédérale d’Allemagne, le 18 février, le Président du Sénat a déclaré que le renforcement du dialogue franco-allemand pour relancer le projet européen "n’était pas une option mais une nécessité". Saluant l’excellence des relations existant entre le Sénat et le Bundesrat, M. Gérard Larcher a constaté que la coopération entre les gouvernements était en revanche perfectible, à l’heure où l’Union européenne est confrontée à une triple crise : crise des migrants, crise agricole et risque de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ("Brexit").
Constatant la poursuite de l’afflux massif de migrants vers l’Europe, le Président du Sénat a rappelé l’urgence de contrôles effectifs aux frontières extérieures, de centres d’enregistrement des migrants efficaces ("hotspots"), d’un partenariat accru avec la Turquie et d’une politique européenne de retours crédible. Il a également souligné la nécessité d’une concertation approfondie entre les États membres et entre leurs Parlements, en amont des décisions européennes, pour éviter de nouvelles fractures au sein de l’Union européenne et pour élaborer des solutions partagées.
Le Président du Sénat a souligné l'ampleur des difficultés traversées par le monde agricole et déploré que la bonne coopération franco-allemande sur les questions agricoles européennes se soit parfois transformée en confrontation. Il a donc prôné un renforcement des échanges entre les autorités politiques, notamment parlementaires, des deux pays, parallèlement au nécessaire dialogue syndical, afin d'apporter des solutions aux agriculteurs en difficulté.
Constatant que l’Europe était à un "nouveau tournant", M. Gérard Larcher a estimé que le Conseil européen des 18 et 19 février devait trouver un accord permettant le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, mais dans le respect des traités et de l’autonomie de la zone euro.
Nathalie BAHIER
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