À la lecture des conclusions du comité interministériel aux ruralités, le président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, Hervé MAUREY (UDI-UC – Eure), exprime sa très vive déception.
Les assises de la ruralité étaient l’occasion de répondre enfin aux préoccupations concrètes des habitants et des élus de ces territoires, qui souffrent du désengagement continu de l’État. Les problèmes sont largement connus : chômage, disparition des services publics et privés, désertification médicale, éloignement scolaire, habitats insalubres, sous-développement culturel, fracture numérique.
À l’exception de quelques efforts bienvenus, comme l’ouverture de 1 000 maisons de services au public dès la fin 2016, ces assises n’ont malheureusement débouché que sur un catalogue de vœux pieux et de mesures convenues déjà engagées, sans détailler leurs modalités de mise en œuvre ni les moyens financiers qui seront attribués.
Pour Hervé MAUREY, il n’est plus l’heure d’engager des concertations, de lancer des consultations, de produire des rapports, d’organiser des assises et des colloques. Il ne s’agit plus de proclamer que les territoires ruraux sont « une chance pour la France », il faut leur donner les moyens de se développer.
Il veillera à ce que, dans les prochains mois, la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire se saisisse pleinement de ses compétences et soit force de proposition législative. Puisque le Gouvernement n’entend pas faire de l’aménagement du territoire une priorité, il appartiendra au Sénat, représentant des territoires, d’apporter une réponse et d’affecter des moyens à la hauteur des enjeux.
Ali SI MOHAMED
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