Lors d’un déplacement à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, le 4 juillet 2013, le Président du Sénat, M. Jean-Pierre Bel, a constaté que les prisons françaises connaissaient une situation dramatique. En dépit des efforts quotidiens de l’administration pénitentiaire, la surpopulation carcérale reste une source d’atteintes aux droits fondamentaux des détenus et rend impossible la mise en place d’un suivi effectif des personnes incarcérées.
Il est désormais temps de faire entrer l’État de droit dans nos établissements pénitentiaires et de faire en sorte que les prisons soient un levier de lutte contre la récidive. Dans ce contexte, Jean-Pierre Bel se réjouit que Mme la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, ait annoncé qu’un projet de loi de réforme pénale serait soumis au Parlement à la rentrée 2013.
Jean-Pierre Bel estime que le Sénat, dont l’engagement en faveur des droits des détenus est ancien et constant, se doit de jouer tout son rôle dans l’élaboration de cette réforme. C’est pourquoi il a adressé à chaque Sénatrice et à chaque Sénateur une lettre leur suggérant de se rendre, au cours des mois à venir, dans une prison de leur département, afin de dialoguer avec les détenus et l’administration pénitentiaire, d’observer les conditions matérielles de détention et les actions menées auprès des détenus pour favoriser leur réinsertion, et de sensibiliser les citoyens sur la situation des prisons.
Le Président du Sénat considère que ces visites s’inscrivent dans le prolongement des travaux menés, depuis près de 15 ans, par les Sénateurs et Sénatrices de tous les groupes politiques afin de garantir la dignité des détenus.
Julie RIVOLLIER
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