Réunie le 17 octobre 2012 sous la présidence d’Annie David (CRC - Isère), la commission des affaires sociales a examiné le rapport d’Alain Néri (Soc. - Puy-de-Dôme) sur la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Sur proposition de son rapporteur, elle a approuvé ce texte sans y apporter de modification.
Plus de dix ans après son adoption par l’Assemblée nationale, le 22 janvier 2002, il était urgent d’achever la reconnaissance des sacrifices consentis par tous ceux qui ont perdu la vie durant la guerre d’Algérie. Alors qu’il a fallu attendre la loi du 18 octobre 1999 pour reconnaître aux opérations militaires intervenues entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc le caractère de guerre, le 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu consécutif aux accords d’Evian, s’impose comme la seule date au caractère historique et symbolique suffisant pour honorer toutes les victimes du conflit.
Le 19 mars 1962 ne marque pas la fin de la guerre. Pour certains, rapatriés et harkis, les souffrances s’amplifièrent. Il faut pourtant savoir, cinquante ans après les faits, respecter la douleur de chacun tout en recherchant l’apaisement et, surtout, le meilleur moyen d’assurer la transmission aux générations futures du souvenir de ces années de guerre et de leurs dizaines de milliers de victimes.
La proposition de loi sera examinée par le Sénat en séance publique
le jeudi 25 octobre prochain.
Juliette Elie
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