Une délégation de la commission du développement durable, des infrastructures, de l’équipement et de l’aménagement du territoire du Sénat, présidée par Raymond Vall (RDSE - Gers), s’est rendue jeudi 15 mars au 6ème Forum mondial de l’eau à Marseille. Elle était composée de Raymond Vall, Louis Nègre (UMP - Alpes-Maritimes) et Ronan Dantec (Ecolo - Loire-Atlantique).
Elle a d’abord pris part à la conférence parlementaire qui, réunissant des législateurs de toutes les régions du monde, des experts et des praticiens, avait pour but d’identifier des « solutions » et de prendre collectivement des engagements concrets en matière de gestion de l’eau. Les Parlements nationaux peuvent jouer un rôle majeur dans la prise de conscience de la rareté de cette ressource et dans la résolution des différentes problématiques qui lui sont liées. Les sénateurs ont soutenu la démarche du Manifeste parlementaire dont le but est de faire progresser la prise de mesures concrètes pour l’accès à l’eau. Louis Nègre a présenté le dispositif de solidarité voté en février 2011 par le Parlement français, à l’initiative de Christian Cambon (UMP - Val-de-Marne), en faveur des ménages dont le budget « eau » dépasse 3 % de leur revenu. Raymond Vall a souhaité que la question de l’eau soit clairement mise en avant lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable à Rio en juin prochain.
La délégation a également rencontré les responsables de plusieurs agences de l’eau ainsi que le directeur général de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA). La gestion territoriale de l’eau, le contrôle de son usage et la protection des milieux aquatiques sont au cœur d’une politique responsable d’utilisation des ressources. La prise en compte des mutations économiques et des évolutions globales, notamment le changement climatique, est une impérieuse nécessité.
A l’heure où, dans le monde, 800 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, la nouvelle commission permanente du Sénat souhaite que les enjeux liés à l’accès à l’eau et aux modalités d’une gestion durable de cette ressource vitale soient une priorité. Une gestion active et responsable de l’eau peut avoir des répercussions positives sur l’ensemble des politiques publiques en matière de santé, de protection de l’environnement, de sécurité alimentaire, mais aussi d’aménagement du territoire, d’énergie ou de développement économique.
Sophie de Maistre
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