Mme Michèle André (soc., Puy-de-Dôme), présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, constate que la proportion des femmes élues au Sénat a marqué un palier lors de l’élection du 25 septembre : le Sénat, qui comptait 80 sénatrices à la veille du scrutin n’en comporte plus que 77, et ce alors que l’effectif global de la Haute-Assemblée est passé de 343 à 348 sénateurs.

Les dispositions de la loi du 6 juin 2000 qui imposent une alternance d’hommes et de femmes dans la composition des listes ont conservé toute leur force puisque sur les 49 femmes qui ont été élues dimanche, 39 ‑ soit les quatre cinquièmes -­ l’ont été dans des départements où l’élection se déroulait au scrutin de liste proportionnel.

Mais le palier atteint aujourd’hui montre que les effets de la première application de ces dispositions, qui ont permis un quadruplement en dix ans du nombre des femmes au Sénat, sont maintenant épuisés et qu’un nouvel élan est nécessaire pour reprendre le chemin d’une parité effective.

Michèle André souhaite la bienvenue aux quarante-neuf sénatrices qui ont été élues dimanche. Compte tenu des exigences supplémentaires qui continuent d’être imposées aux femmes, en politique comme ailleurs, pour être reconnues, elle les invite à s’impliquer totalement dans le travail parlementaire pour prendre toute la place qui leur revient au sein de la Haute Assemblée et ouvrir ainsi la voie d’une égalité véritable.

Sophie de Maistre
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