Cantonales: la parité dans une impasse avec seulement 13,8% de femmes élues
Mme Michèle André (soc., Puy-de-Dôme), présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, relève que les femmes ne représentent que 13,8 % des conseillers généraux élus lors des élections cantonales des 20 et 27 mars 2011.
Comme on pouvait le craindre, les conseils généraux restent donc bien les assemblées les plus masculinisées de France, et cette élection vient donner une nouvelle confirmation de ce que le scrutin uninominal majoritaire est un mode de scrutin qui ne favorise pas l’accès des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.
Avec plus de 86 % de femmes élues remplaçantes, le scrutin de dimanche permet de prendre la mesure de l’efficacité de la disposition qui impose aux candidats de se présenter accompagnés d’un remplaçant, ou plutôt d’une remplaçante, de l’autre sexe. Seuls d’incorrigibles optimistes pourront y voir une consolation pour les défenseurs de la parité car l’expérience montre combien reste marginale la proportion des femmes qui accèdent par la suite à ce « mandat en viager ».
Michèle André regrette donc que la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales ait retenu ce même mode de scrutin naufrageur de la parité pour l’élection des futurs conseillers territoriaux qui doivent être appelés à l’avenir à siéger à la fois dans les conseils généraux et les conseils régionaux.
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