Territoires palestiniens :
la colonisation a eu raison du processus de paix
Une délégation du groupe d’information internationale sur les Territoires palestiniens du Sénat conduite par Mme Monique Cerisier ben Guiga, présidente, et composée de Mmes Christiane Demontès, Dominique Voynet et Marie-Agnès Labarre s’est rendue en Israël et dans les Territoires palestiniens du 16 au 21 janvier 2011 pour un point de situation. Elle a tenu à rencontrer, pour chacune des parties, des représentants de différentes tendances politiques.
La délégation déplore le refus qui lui a été opposé par les autorités israéliennes d’accéder à la bande de Gaza où elle projetait de prendre la mesure des conditions de vie de la population. Toujours sous contrôle israélien, ce territoire reste sous le coup d’un embargo rigoureux, à peine desserré par des mesures symboliques sur les fleurs et les fruits, qui ne permet ni la reconstruction, ni la reprise de l’activité économique.
Elle a constaté l’impasse totale du processus de paix malgré la sécurité en Israël et le ralliement proclamé de l’ensemble des responsables politiques israéliens à la solution des deux États. Les Palestiniens ont pris acte de l’impossibilité de négocier en tête-à-tête avec la puissante occupante et de l’inefficacité de la communauté internationale à faire respecter les engagements pris.
A Jérusalem-Est, la colonisation cantonne les Palestiniens dans des territoires de plus en plus réduits. En Cisjordanie, elle gangrène irrésistiblement les Territoires détruisant dans la réalité du terrain, dans les campagnes comme au cœur des villes, toute perspective sérieuse d’un État palestinien viable.
Les obstacles aux mouvements des personnes, le mur de séparation, le harcèlement opéré par les colons et l’impunité dont ils jouissent génèrent une situation d’insécurité permanente pour les Palestiniens ainsi qu’un recul du développement.
Face à cette situation, l’Autorité palestinienne poursuit ses efforts de mise en place des infrastructures d’un État avec pour objectif le retour à la légalité internationale avec la reconnaissance d’un État palestinien à l’été 2011. Il reviendra alors à chaque État, notamment à la France, de prendre ses responsabilités.
Contact presse : Sophie de Maistre, 01 42 34 36 39, s.demaistre@senat.fr