Des pistes pour faire face au défi budgétaire
de l'immigration clandestine à Mayotte
La commission des finances présidée par M. Jean Arthuis (UC-UDF, Mayenne) a rendu public le rapport de M. Henri Torre (UMP, Ardèche), rapporteur spécial de la mission « Outre-mer », sur les aspects budgétaires de l'immigration clandestine à Mayotte, qui est consultable à l'adresse suivante :
http://www.senat.fr/noticerap/2007/r07-461-notice.html
M. Henri Torre a mis en évidence le défi que représente pour la France le phénomène de l'immigration clandestine à Mayotte. Ce sont, en effet, plus de 16.000 immigrés qui arrivent clandestinement sur le territoire mahorais chaque année, soit près de 10 % de la population. Environ un tiers de la population mahoraise est constitué d'étrangers en situation irrégulière.
Au terme du déplacement que M. Henri Torre a effectué sur place, pour étudier précisément les conséquences budgétaires de cette situation, il ressort que le coût de la présence à Mayotte de 50.000 à 60.000 immigrés clandestins est particulièrement élevé, puisqu'il dépasse 50 millions d'euros par an pour les dépenses de l'Education nationale et des services de santé. En comparaison, le coût de la politique de lutte contre l'immigration clandestine menée par les services de police et de gendarmerie, bien que croissant, demeure relativement faible, et ne dépasse pas 5 millions d'euros par an.
Ce constat, ainsi que le risque de déstabilisation qu'implique la présence d'une proportion aussi forte de clandestins à Mayotte, plaide pour un renforcement des moyens consacrés à la lutte contre l'immigration clandestine, qui devrait se traduire par une réduction du nombre de clandestins et du coût global de leur prise en charge. Parallèlement à cet objectif, l'accueil des immigrés clandestins dans les services publics doit être maintenu et les conditions de séjour très précaires qu'offre le centre de rétention administrative de Pamandzi améliorées.
Contact presse : Ali Si Mohamed 01 42 34 25 11 a.si-mohamed@senat.fr