À la veille du Sommet Union européenne-Russie du 18 mai,
la délégation du Sénat pour l'Union européenne fait le point sur les relations entre l'Union européenne et son plus grand voisin

La délégation du Sénat pour l'Union européenne, présidée par M. Hubert Haenel (UMP - Haut-Rhin), a présenté aujourd'hui un rapport d'information de M. Yves Pozzo di Borgo (UC-UDF - Paris) sur les relations entre l'Union européenne et la Russie.

Ce rapport part du constat selon lequel on assiste aujourd'hui à un certain désenchantement dans ces relations. La question de la démocratie et des droits de l'homme, la situation en Tchétchénie, ou encore le déploiement d'éléments du bouclier anti‑missiles américain en Pologne et en République tchèque : autant de sujets qui illustrent les fortes tensions actuelles.

Pour autant, le rapport rappelle qu'il existe une réelle interdépendance entre les deux entités. Ainsi, la Russie est le premier fournisseur d'hydrocarbures de l'Union européenne, tandis que celle‑ci constitue son principal débouché.

Afin de donner un nouvel élan à ces relations, il paraît donc nécessaire de conclure un nouvel accord entre l'Union européenne et la Russie pour renforcer la coopération dans plusieurs domaines, comme l'énergie, la politique étrangère et la défense, ou encore la lutte contre la criminalité organisée.

Toutefois, ces relations resteront incomplètes et fragiles si elles ne s'accompagnent pas d'une multiplication des contacts au niveau de la société civile. C'est la raison pour laquelle il est indispensable d'accroître les échanges économiques, de renforcer la coopération culturelle, de développer la mobilité des étudiants, d'encourager toutes les formes de coopération décentralisée, ou encore de lancer des projets conjoints en matière industrielle ou technologique.

L'interdépendance entre la Russie et l'Union européenne est telle que, en réalité, il n'existe pas d'alternative à un partenariat stratégique.