L'OPECST préoccupé par le risque de tsunami sur les côtes françaises
Lors de sa réunion du 27 juin 2006, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a autorisé M. Roland Courteau, sénateur, rapporteur, à engager une étude sur « l'évaluation et la prévention du risque de tsunami sur les côtes françaises en métropole et outre-mer ».
Présentant son étude de faisabilité sur « les risques sismiques et de raz-de-marée en Méditerranée », M. Roland Courteau a en effet proposé d'étendre le champ de ses recherches à l'outre-mer, dans la mesure où le risque de tsunami y est présent, tant dans les océans Pacifique et Indien qu'aux Antilles, où un petit tsunami s'est d'ailleurs produit très récemment, le 20 mai 2006 (sur les côtes de la Guadeloupe).
Notant que les esprits avaient beaucoup évolué depuis le tsunami désastreux du 26 décembre 2004, M. Roland Courteau a fait état des progrès réalisés au cours de l'année 2005 : au plan international, les coordinations régionales se sont renforcées ; au plan national, la prévention des tsunamis a été incluse dans le programme national de prévention du risque sismique, et un centre de prévention multi-risques a été mis en place à la Réunion.
M. Roland Courteau a constaté que les dispositifs de prévention et d'alerte étaient efficaces dans le Pacifique, et qu'ils avaient fortement progressé dans l'Océan Indien. En revanche, il s'est demandé si la mobilisation était suffisante en Méditerranée et aux Antilles. Souhaitant que la prévention des tsunamis acquière une dimension véritablement opérationnelle et de service public dans ces régions, il a proposé à l'Office d'approfondir le sujet dans un rapport qui pourrait être présenté en fin d'année.
Il envisage d'insister sur différents points et sur la nécessité notamment :
- d'avoir une meilleure connaissance des failles actives, volcans sous-marins, zones instables sous-marines et côtières, qui peuvent générer des tsunamis ;
-de disposer de cartes bathymétriques fines pour les zones peu profondes, afin de mieux évaluer le risque tsunami et localiser les zones vulnérables ;
- de doter la France d'un réseau d'alerte opérationnel en temps réel, tant en Méditerranée qu'aux Antilles.
Contact presse : Jean-Marc Virieux 01 42 34 28 94 jm.virieux@senat.fr