AUDIT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT : LA SOLUTION EUROPÉENNE
Au moment où la presse commence à se faire l'écho des conclusions de l'audit sur les grandes infrastructures de transport demandé, à l'été 2002, à l'inspection générale des finances et au Conseil général des Ponts et Chaussées, ainsi que de celles du rapport de prospective de la DATAR qui devrait être rendu public au début du mois d'avril sur le même sujet, il paraît important de rappeler que la question cardinale demeure celle du financement des projets d'infrastructures de communication.
Pour Gérard Larcher (UMP - Yvelines), Président de la Commission des Affaires économiques du Sénat, la France ne fera pas l'économie d'un débat sur l'implication de l'Europe dans l'achèvement du maillage ferroviaire, routier et fluvial du véritable « territoire de transit européen » qu'est devenu notre pays.
On sait que la plupart des Etats de l'Union, plombés par leurs lourdes dépenses de fonctionnement, ne peuvent plus soutenir de grandes opérations d'infrastructure sous peine d'enfreindre les règles du Pacte de stabilité. C'est pourquoi, pour Gérard Larcher, les dépenses afférentes à ces projets doivent désormais être reconnues comme des dépenses d'intérêt commun sortant des assiettes de calcul des déficits et bénéficiant d'un mode de financement collectif, l'Union européenne étant associée au choix et à la consistance des programmes.
Ne pas s'engager dans cette voie, c'est se condamner à l'immobilisme et refuser de préparer l'avenir.