Les retards de l’information statistique sur les administrations publiques en France
La commission des finances, présidée par M. Alain Lambert (UC – Orne) vient d’adopter un rapport de M. Joël Bourdin (RI –Eure) qui, sur la base d’une évaluation comparée des systèmes d’information statistique sur les administrations publiques en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Etats-Unis, réalisée par l’Institut Rexecode, met en évidence les retards de notre pays en ce domaine.
Le rapport conclut qu’à l’heure où le processus de réforme de notre Constitution financière (l’ordonnance organique du 2 janvier 1959 sur les lois de finances) connaît des développements sans doute décisifs, un effort considérable de mise à niveau de l’information sur les administrations publiques doit être réalisé.
Cet effort est un complément indispensable à une réelle budgétisation par objectifs. Il est aussi un enjeu essentiel pour notre démocratie puisque plus de la moitié du produit intérieur brut –soit la part prise par les administrations publiques dans notre économie- échappe à un suivi et à une information satisfaisants de la part des administrations en charge de notre appareil statistique.
La commission des finances a, dès lors, marqué son intérêt pour les différentes propositions présentées par M. Michel Didier.
En outre, compte tenu de l’importance de ces questions, elle a retenu la suggestion formulée par M. Joël Bourdin d’organiser dans les prochaines semaines une table ronde réunissant les services statistiques publics et les usagers potentiels de leur activité (universitaires, médias, organismes indépendants…).