Service des commissions
L’aménagement du territoire au Sénat :
une priorité ardente, ardue et hardie
M. Alain Lambert (UC, Orne), Président de la Commission des Finances, a souhaité que le Gouvernement dissipe les ambiguïtés de sa politique d’infrastructures : un développement " durable " du territoire ne saurait aller sans la construction d’infrastructures judicieusement choisies, au risque de figer le territoire et de pénaliser sa compétitivité dans une Europe marquée par une concurrence âpre entre les " euro-régions ". Cette concurrence oblige l’Etat à appliquer une politique globale, efficace et moderne. Globale pour qu’elle n’oublie pas les zones à l’écart des pôles de développement, efficace en tant qu’elle ne multiplie pas à l’excès les " schémas " administratifs qui attribuent des prés carrés à des multiples ministères jaloux de leurs prérogatives, moderne parce qu’elle doit accompagner les expériences des " pays " et des agglomérations et stimuler les initiatives privées, sans lesquelles il n’y aura pas les projets, denrée devenue parfois plus rare que les financements.
M. Alain Lambert a en outre souligné qu’il n’y a pas d’aménagement dynamique sans une bonne politique économique d’ensemble. Il est urgent de diminuer les prélèvements obligatoires pour encourager les entrepreneurs, de limiter les dépenses publiques pour alléger les charges des entreprises, de réduire les déficits pour ne pas décourager les générations futures et ne pas les tenter d’aller exercer leurs talents à l’étranger.
La politique de l’aménagement du territoire demeure une priorité ardente car elle conditionne un développement harmonieux de tous nos territoires, ardue car elle doit concilier des exigences contradictoires sous contrainte budgétaire forte, hardie en tant qu’elle doit bousculer certaines habitudes pour relever les défis de l’Europe de l’après euro.