État civil :
Né le 8 octobre 1778
Décédé le 31 décembre 1839
Pairs de France

Pair de France

    Refuse de prêter serment à Louis-Philippe, en conséquence il ne fait plus partie de la Chambre des pairs (loi du 31 août 1830).

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

QUÉLEN (HYACINTHE-LOUIS, COMTE DE), pair de France, né à Paris le 8 octobre 1778, mort à Paris le 31 décembre 1839, était le second fils de Jean-Claude-Louis de Quélen, capitaine de vaisseau, et d'Antoinette-Marie Hocquart; et appartenait à une ancienne famille bretonne qui eut pour chef Jean de Quélen, un compagnon de du Guesclin. Destiné à l'Eglise, il termina, sous la direction des abbés de Grand-champ et de Sambucy, ses études commencées au collège de Navarre, et fut un des premiers disciples de l'abbé Emery au séminaire de Saint-Sulpice, réorganisé après le Concordat. Ordonné prêtre le 14 mars 1807, il fut bientôt attaché comme vicaire général à M. de Caffarelli évêque de Saint-Brieuc, devint ensuite secrétaire du cardinal Fesch, refusa, après la disgrâce de ce dernier, le titre de chapelain de l'impératrice, et fut chargé (1812) de diriger dans l'église de Saint-Sulpice les exercices du catéchisme. En juin 1814, il prononça l'oraison funèbre de Louis XVI et, le 9 février 1816, dans l'église de Sainte-Elisabeth du Temple, celle de Mme Elisabeth soeur du roi. Grâce à l'appui du grand aumônier de France, Talleyrand-Périgord, il reçut le titre de vicaire général de la grande aumônerie, fut sacré peu après, dans l'église des Carmes de la rue de Vaugirard, évêque de Samosate in partibus, et, le 24 septembre 1819, fut nommé coadjuteur, avec future succession, du cardinal de Talleyrand, archevêque de Paris. Il prononça, le 14 mars 1820, à Saint-Denis, l'oraison funèbre du duc de Berry et, à la mort du cardinal, devint, le 20 octobre 1821, archevêque titulaire de Paris. Il fut élevé à la pairie le 31 octobre 1822. M. de Quélen siégea la Chambre haute jusqu'en 1830, parmi les plus zélés défenseurs de la royauté et de l'Eglise. Dans la séance du 31 mai 1824, il se signala par son opposition au projet de conversion des rentes, et cette attitude lui valut une certaine popularité. L'épiscopat français, accusé de tendances ultramontaines, publia, le 3 avril 1826, une déclaration relative à l'Indépendance des rois dans l'ordre temporel, déclaration à laquelle l'archevêque de Paris s'associa. La même année, Mgr de Quélen insista sans succès auprès de M. de Villèle pour faire présenter au roi une demande d'amnistie en faveur des conventionnels régicides. Il protesta contre les ordonnances du 16 juin 1828 qui expulsaient les Jésuites; puis, à la mort du pape Léon XII, il lança un mandement où il essayait de prémunir les fidèles contre l'esprit de système qui menaçait l'Eglise d'une guerre intestine : l'abbé de Lamennais riposta avec vivacité. Un discours adressé par l'archevêque au roi Charles X, à propos de la prise d'Alger, discours dans lequel il paraissait engage le roi à se saisir du pouvoir absolu, souleva de vifs commentaires dans la presse libérale, et fut, a-t-on dit, une des principales causes du sac de l'archevêché à la révolution de juillet. M. de Quélen ne reparut qu'en janvier 1831 ; mais les scènes de désordre qui se passèrent en 1832 à Saint-Germain-l'Auxerrois firent lancer contre lui un mandat d'amener, qui fut d'ailleurs près que aussitôt retiré. En mai suivant, l'archevêque crut devoir refuser la sépulture ecclésiastique à l'ancien évêque constitutionnel Grégoire, et ce refus lui suscita de nouveaux ennemis. Pendant l'épidémie cholérique, il institua l'Oeuvre des orphelins du choléra. Après l'attentat de Fieschi, il présida au service funèbre célébré aux Invalides pour honorer la mémoire des victimes, et, le 25 août 1838, il baptisa le comte de Paris. Il mourut d'une maladie de coeur. Il avait succédé, le 29 juillet 1824, comme membre de l'Académie française, au cardinal de Bausset.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Hyacinthe-Louis de QUÉLEN

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