État civil :
Né le 25 octobre 1814
Décédé le 6 juin 1896
Pairs de France

Pair de France

    Fils de Louis-Philippe duc d'Orléans.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

NEMOURS (LOUIS-CHARLES-PHILIPPE-RAPHAEL D'ORLÉANS, DUC DE), pair de France, né à Paris le 25 octobre 1814, deuxième fils de Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie, suivit les cours du collège Henri IV, et fut lauréat du concours général; il avait été nommé (17 novembre 1826) par Charles X, colonel du 1er régiment de chasseurs, qui prit son nom. Ce fut à la tête de ce régiment qu'il fit, le 3 août 1830, son entrée à Paris. Le 3 février de l'année suivante, il fut élu roi par le congrès national siégeant à Bruxelles; mais Louis-Philippe lui refusa l'autorisation de monter sur le trône de Belgique, redoutant l'hostilité des puissances européennes. Le roi ne se prêta pas davantage aux avances qui lui furent faites pour placer son fils sur le trône de Grèce. Après avoir pris part, avec son frère aîné, le duc d'Orléans, à la campagne de Belgique et au siège d'Anvers, le duc de Nemours fut promu (1834) maréchal de camp. En 1836, il débuta en Afrique dans la première expédition de Constantine dont l'issue fut malheureuse. De retour à Alger, il prit le commandement de la brigade d'avant-garde qui, le 6 octobre 1837, arriva devant Constantine, fut nommé commandant des troupes assiégeantes qui prirent la ville d'assaut, reçut, le 11 novembre suivant, le grade de lieutenant-général, rentra en France, et commanda le camp de Lunéville en 1838, une division d'infanterie dans les Ardennes et le camp de Fontainebleau en 1839. Deux mois avant son mariage avec la duchesse Victoire-Auguste-Antoinette de Saxe-Cobourg-Gotha, le ministère, que présidait le maréchal Soult, proposa à la Chambre des députés (20 février 1840) de voter au jeune prince une dotation de 500,000 francs; mais la majorité repoussa cette demande, échec qui amena la chute du cabinet. En 1841, le duc de Nemours retourna en Algérie, commanda diverses expéditions contre Abd-el-Kader, les Kabyles, Oran, et fut placé à son retour en France, à la tête du camp de Compiègne, La mort prématurée du duc d'Orléans, son frère aîné, détermina le gouvernement à faire voter par les Chambres un projet de loi qui attribuait au duc de Nemours la régence pendant la minorité du comte de Paris, en cas de mort de Louis-Philippe (1842) ; cette mesure fut très mal accueillie par l'opinion publique, qui, à tort ou à raison, voyait dans le second fils du roi un partisan des idées de l'ancien régime. « Le duc de Nemours, écrivait à ce propos Henri Heine, jouit de la très haute disgrâce du peuple souverain. L'air distingué, élégant, réservé et patricien du prince est peut-être le principal grief contre lui. » Pair de France de droit, comme prince du sang, en vertu de l'article 26 de la Charte, le duc de Nemours prit part, pendant les dernières années du règne de son père, aux travaux de la Chambre haute ; il fit des voyages officiels dans les départements, où les populations le reçurent froidement. Lorsque éclata la révolution de 1848, il fut placé à la tête des troupes réunies dans la cour du Carrousel; mais il renonça à la résistance, ainsi qu'à ses droits de régent, et accompagna sa belle-soeur, la duchesse d'Orléans, à la Chambre des députés. Puis il rejoignit la famille royale en Angleterre (27 juillet). Pendant la durée du second empire, il résida à Claremont. Le duc de Nemours, plus enclin que les membres de sa famille à accepter la royauté de « droit divin », avait déjà tenté, durant le second empire, un rapprochement entre la branche cadette des Bourbons et le comte de Chambord. Les tentatives officielles de fusion qui marquèrent l'année 1873 lui fournirent une occasion nouvelle de ménager une entente dont le rétablissement de la monarchie serait le but. Il se rendit à Frohsdorf, en septembre 1873, avec son neveu le duc de Chartres. La réconciliation se fit, mais sans aboutir aux résultats politiques espérés. Le duc de Nemours. à qui l'abrogation des lois d'exil avait permis de rentrer en France, avait été réintégré, dès 1871, dans son grade de général de division; en 1874, il accepta la présidence de la Société de secours aux soldats blessés et malades. Placé dans le cadre de réserve en 1879, il a été rayé des cadres de l'armée par application de la loi du 22 juin 1886. Il avait perdu la duchesse de Nemours le 10 novembre 1857; de ce mariage sont nés deux fils et deux filles: Louis, comte d'Eu, marié (15 octobre 1834) à la fille de dom Pedro d'Alcantara alors empereur du Brésil ; Ferdinand duc d'Alençon, capitaine d'artillerie dans l'armée française, marié, le 28 septembre 1868, à la princesse Sophie de Bavière, soeur de l'impératrice d'Autriche; Marguerite de Nemours mariée, le 15 janvier 1872, au prince Czartoryski, et Blanche de Nemours née le 28 octobre 1857.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis-Charles-Philippe-Raphaël d'Orléans NEMOURS

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