État civil :
Né le 23 février 1759
Décédé le 22 octobre 1815
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

LECOURBE (CLAUDE-JACQUES, COMTE), pair des Cent-jours, né à Ruffey (Jura) le 23 février 1759, mort à Belfort (Haut-Rhin) le 22 octobre 1815, fils d'un ancien officier d'infanterie, s'engagea, avant la fin de ses études, dans le régiment d'infanterie d'Aquitaine (1777), et fut libéré en juillet 1785 étant caporal. Elu, en 1789, commandant de la garde nationale de Ruffey, et, le 24 novembre 1791, chef du 7e bataillon des volontaires du Jura, il partit avec ses frères pour l'armée du Rhin, fit la campagne de 1792, passa à l'armée du Nord (1792), et se signala particulièrement à Hondschoote et à Wattignies. Envoyé en Vendée au mois de frimaire an II, il fut dénoncé comme hostile au gouvernement, décrété d'arrestation par le représentant du peuple Duquesnoy, et traduit à Nantes devant une commission militaire qui l'acquitta. Il alla alors à l'armée de la Moselle, fut promu peu après général de brigade provisoire, se distingua à Fleurus, s'empara de Namur, passa la Roër et occupa les environs de Nimègue. Général de brigade à titre définitif le 25 prairial an III, il fut successivement attaché à l'armée de Sambre et Meuse et à l'armée du Rhin, dont il eut à couvrir la retraite, au commencement de l'an IV. Destitué le 24 germinal, il fut maintenu par Moreau, appelé au commandement de l'armée du Rhin et Moselle et se fit remarquer par son courage et son habileté aux batailles de Rastadt juillet 1796) et de Néresheim. En l'an V, datant le siège de Kehl, il se signala encore à l'affaire de l'île d'Ehrlenheim en contenant les fuyards et en repoussant les Autrichiens dans leurs tranchées. En l'an VI, il fut successivement attaché à l'armée de Mayence et à l'armée d'Angleterre. Général de division le 17 pluviôse an VII, il fut chargé, à l'armée du Danube, de la direction des opérations dans l'Engadine et la Valteline; il franchit d'abord heureusement le Funsteumütz en faisant 1,300 prisonniers à l'ennemi, mais fut repoussé à Mastriesbrück. Sur l'ordre de Masséna, il se cantonna dans l'Engadine où il battit les Autrichiens à Mayors et à Rémus, et le prince de Rohan prés de Brünnen. Après l'affaire de Cassano, Lecourbe chercha à couvrir la haute Engadine contre les Austro-Russes, et fut blessé à l'affaire de Wasen. Au mois de messidor an VII, à la tête de deux divisions, il occupa le massif du Saint-Gothard et de la Furca, et, dans les premiers jours de vendémiaire an VIII, parvint à contenir avec 1,500 hommes, Souvarow et 30,000 Russes près de Seerdorf. Grâce à la contre-attaque qu'il exécuta du côté d'Altorf, il occupa la vallée de la Reuss et. le canton de Glaris. Commandant provisoire de l'armée du Rhin le 19 vendémiaire de la même année, il passa ce fleuve à Schaffhouse et battit Gorger sur le Neckar (25 brumaire). Lorsque Moreau se mit à la tête de l'armée du Rhin en floréal, il donna à Lecourbe le commandement de l'aile droite, forte de 40,000 hommes. Ce général força le passage du Rhin à Reutlingen le 9 floréal, prit une part glorieuse aux batailles d'Engen et de Moeskisch, s'empara de Memmingen, et contribua, en écrasant les Autrichiens de Klinglin, à la victoire d'Hochstedt. En messidor, il fut chargé de maintenir les communications, par le Voralberg et les Grisons, entre l'armée du Rhin et l'armée d'Italie. Inspecteur général d'infanterie (5 thermidor-an IX) après la paix de Lunéville, membre de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), Lecourbe fut mis à la retraite, le 14 fructidor de cette même année, lors du procès de Moreau, et placé à Bourges sous la surveillance de la haute police. Très lié avec Pichegru et avec Moreau, il avait pu, en effet, être initié aux projets de ces deux conspirateurs, et ce fut sans doute une des raisons pour lesquelles Moreau avait refusé de se séparer de son lieu tenant au moment de la campagne de Marengo. Lecourbe fut remis en activité à la rentrée des Bourbons, nomme inspecteur général d'infanterie dans les 6e et 18e divisions militaires, créé chevalier de Saint-Louis le 8 juin 1814, et grand officier de la Légion d'honneur le 29 juillet. Au retour de l'île d'Elbe, il refusa d'abord de se rallier à l'empereur; puis il s'offrit pour défendre la France menacée, reçut le commandement de la 18e division, puis du corps d'observation du Jura, fut nommé pair des Cent-jours le 2 juin 1815, et créé comte de l'Empire. Il défendit les issues de la Suisse et de la Franche-Comté avec la plus grande valeur et n'arrêta les hostilités qu'à la nouvelle officielle de la rentrée de Louis XVIII. La seconde Restauration le mit à la retraite. Resté à Belfort, où il avait son quartier général pendant les Cent-jours, il mourut, peu après, des suites des fatigues de la dernière campagne.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Claude-Jacques LECOURBE

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