État civil :
Né le 13 avril 1755
Décédé le 28 septembre 1818
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

GANTEAUME (HONORÉ-JOSEPH-ANTOINE, COMTE), pair de France, né à la Ciotat (Bouches-du-Rhône) le 13 avril 1755, mort à sa terre de la Pauligne, près Aubagne (Bouches-du-Rhône) le 28 septembre 1818, fils d'un capitaine de navire marchand, s'embarqua à quatorze ans sur le bâtiment de son père, fit sept campagnes, entra, en 1778, dans la marine royale, prit part, en 1779, au combat de Grenade et à la prise de Savannah, et alla aux Indes, sous les ordres de Suffren, en qualité de lieutenant de frégate. A la paix, il voyagea pour le compte de la Compagnie des Indes dans la mer Rouge, et, en 1793, rentra dans la marine militaire comme lieutenant de vaisseau sur le Jupiter, fut nommé capitaine de vaisseau en 1794 sur le Trente-un-Mai de 78 canons, trois fois blessé dans les combats livrés à l'amiral Howe, et attaché en 1795 à la croisière d'Espagne. Il prit part, l'année suivante, au combat devant Fréjus, et, envoyé dans l'Archipel, permit à l'amiral Villeneuve de sortir du port de Smyrne où il était bloqué par les Anglais, et s'empara d'un vaisseau ennemi, la Némésis. Il fit partie de l'armée d'Egypte comme chef d'état-major de l'amiral Brueys, et parvint à échapper à l'explosion de l'Orient sur lequel il était. Bonaparte demanda et obtint pour lui le grade de contre-amiral; Ganteaume prit part au siège de Saint-Jean-d'Acre, au combat de Gaza et à l'attaque du fort d'Aboukir. Bonaparte le ramena avec lui lorsqu'il revint en France, mais, au dire de Bourrienne, Ganteaume, effrayé de la responsabilité qu'il encourait, manqua totalement de sang-froid pendant la traversée. Pourtant, le 28 brumaire an VIII, il fut nommé par les consuls membre de la commission de la marine, et, quelque temps après, entra au conseil d'Etat. En nivôse an IX, il échoua dans la mission de ravitailler l'armée d'Egypte, mais, en l'an X, il dirigea avec habileté l'expédition de Saint-Domingue. Membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, grand-officier le 25 prairial, vice-amiral en l'an XIV, grand-aigle le 2 février 1805, il reçut, le 18 septembre 1807, la mission de signifier au Tribunat sa dissolution. En 1808, il ravitailla Corfou. A partir de ce moment, des atteintes de goutte l'empêchèrent de tenir la mer. Nommé comte de l'Empire (1810), président du collège électoral des Bouches-du-Rhône (1812), et chambellan de l'empereur, il fut envoyé (décembre 1813) comme commissaire extraordinaire dans la 8e division militaire (Toulon). A la nouvelle de la déchéance de Napoléon prononcée par le Sénat, il écrivit, au mois d'avril 1814, au gouvernement provisoire, la lettre suivante: « Messeigneurs, j'ai l'honneur de vous supplier de vouloir bien recevoir mon adhésion entière et absolue à l'acte constitutionnel décrété par le Sénat, qui rappelle au trône de France les princes de cette antique dynastie qui, pendant huit cents ans, fit la gloire et le bonheur de la France. » Le 3 juin suivant, il fut fait chevalier de Saint-Louis. Retiré à Aubagne pendant les Cent-Jours, il fut chargé, à la seconde Restauration, de la délicate mission de ramener Brune; il ne réussit qu'à livrer le maréchal aux vengeances populaires. Pair de France le 7 août 1815, commandeur de Saint-Louis le 3 mai 1816, enfin inspecteur général des classes, il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney (décembre 1815), et mourut à Aubagne trois ans après.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Honoré-Joseph-Antoine GANTEAUME

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