État civil :
Né le 4 décembre 1777
Décédé le 18 janvier 1842
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

    Refuse de prêter serment à Louis-Philippe, en conséquence il ne fait plus partie de la Chambre des pairs (loi du 31 août 1830).

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

FERRONNAYS (AUGUSTE-PIERRE-MARIE FERRON, COMTE DE LA), pair de France et ministre, né à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) le 4 décembre 1777, mort à Rome le 17 janvier 1842, d'une famille de vieille noblesse bretonne, suivit ses parents en Suisse au moment de l'émigration, entra, à quinze ans, dans l'armée de Condé, et devint officier d'ordonnance puis aide de camp du duc de Berry. Il accompagna ce prince en Angleterre, revint près de sa famille en Brunswick, puis se mit au service de la Suède et fit campagne contre les Danois en Norvège. De retour en Angleterre auprès du duc de Berry, il fut, au moment de la désastreuse campagne de 1812, envoyé par Louis X VIII à Saint-Pétersbourg ; mais il ne put rejoindre le tzar qu'en Saxe, où l'incertitude des événements entrava toute négociation. En 1814, il débarqua à Cherbourg avec le duc de Berry, fut nommé maréchal de camp (4 juin 1814) et, à la seconde restauration, pair de France (17 août 1815). Dans le procès du maréchal Ney, il vota pour la mort. Ambassadeur ordinaire et plénipotentiaire en Danemark (25 août 1817), créé comte par le roi (15 janvier 1818), il fut appelé, en juillet 1819, à l'ambassade de Russie, suivit l'empereur Alexandre aux congrès de Troppau (1820), de Laybach (1821), de Vérone (1822), où il se fit le champion de la guerre d'Espagne, et où ses déférences pour la Russie lui aliénèrent M. de Metternich. Grand-officier de la Légion d'honneur (19 février 1823), il resta à Saint-Pétersbourg jusqu'en 1827. Le 4 janvier de cette année, il écrivit au maréchal de Lauriston : « Désormais, la politique, en descendant des sublimes conceptions de la Sainte-Alliance au niveau des intérêts positifs, est pour longtemps rentrée dans son cercle naturel et véritable. » Se trouvant à Paris lors de la chute du ministère Villèle, il entra dans le cabinet Martignac comme ministre des affaires étrangères (4 janvier 1828): la Chambre écouta avec faveur M. de la Ferronnays exposant la politique du cabinet. Il prépara l'expédition de Grèce, fit reconnaître une créance de 80 millions sur l'Espagne, mais se trouva bientôt en butte aux attaques des ultra-royalistes mécontents des tendances libérales du cabinet. Personnellement, il n'approuvait pas les négociations de M. de Martignac avec Sébastiani et Casimir Périer, et il écrivait en décembre 1828 : « Je ne sais où nous allons; nous devions arborer notre drapeau au centre gauche, et voilà que nous le traînons dans tous les coins de la Chambre. » Une attaque d'angine de poitrine dont il avait ressenti les premières atteintes lors de la mort du duc de Berry, obligea M. de la Ferronnays à résigner ses fonctions (22 avril 1829) et à prendre du repos. Il avait été nommé lieutenant-général le 16 novembre 1828, et avait obtenu sa retraite, en cette qualité, le 25 février 1829. Il alla passer l'hiver a Nice, accepta, en février 1830, le poste d'ambassadeur à Rome, et vit avec un patriotique regret l'avènement du ministère Polignac. Il écrivait en parlant du premier ministre: « Il vaut mieux qu'on ne suppose, mais moins qu'il ne le croit. » Ayant refusé le serment au gouvernement de juillet, il résigna ses fonctions. En 1832, il s'offrit comme otage pour la duchesse de Berry, enfermée à Blaye, fit de courts voyages à l'étranger, et vécut dans la retraite jusqu'à sa mort, survenue le 7 janvier 1842.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Auguste-Pierre-Marie FERRONNAYS

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr