CAFFARELLI Louis-Marie-Joseph, comte Caffarelli (Cafarelli)

Pair de France

CAFFARELLI (LOUIS-MARIE-JOSEPH, COMTE DE), pair des Cent-jours, né au Falga (Haute-Garonne), le 21 février 1760, d'une famille noble d'origine italienne établie depuis deux siècles dans le Haut-Languedoc, mort à Lavelanet (Haute-Garonne), le 14 août 1845, fit ses premières armes dans l'infanterie, puis dans la marine, en Amérique, pendant la guerre de l'Indépendance. Parvenu au grade de lieutenant de vaisseau au commencement de la Révolution, il quitta quelque temps le service pour raison de santé, et fit dans le génie, à l'armée des Pyrénées-Orientales, les trois campagnes qui furent suivies de la prise de Figuières et de Roses. A l'époque de la création du Conseil d'Etat (an VIII), Caffarelli y fut appelé comme membre de la section de la marine. Puis il devint, la même année, préfet maritime de Brest; il y demeura pendant neuf ans, fut nommé membre et grand officier de la Légion d'honneur. (an XII), et fut candidat au Sénat conservateur en 1804 et 1805, sans entrer dans cette assemblée. Napoléon le fit comte de l'Empire le 15 juillet 1810, et le chargea, au mois de janvier 1814, de se rendre, avec le titre de commissaire extraordinaire, dans la 10^e division militaire pour y organiser des moyens de résistance. Aussitôt après son arrivée à Toulouse, il déclara, par un arrêté du 29 mars, le département de la Haute-Garonne en état de siège, mais il eut à lutter contre les efforts d'une association connue sous le nom de « Confédération chrétienne,» à laquelle, d'ailleurs, il laissa bientôt le champ libre. Après la prise de possession de Toulouse par Wellington et la capitulation de l'aris, Caffarelli vint faire sa soumission à Louis XVIII. Maréchal de camp et conseiller d'Etat honoraire, il n'en reçut pas moins de Napoléon 1^er, pendant les Cent-jours, la dignité de pair de France (2 juin 1815). Il fit partie, le 9 du même mois, de la députation que la Chambre des pairs envoya à l'empereur pour lui présenter une adresse. A la seconde Restauration, il disparut de la scène politique et vécut jusqu'à sa mort dans une retraite absolue.