- État civil :
- Né le 29 décembre 1769
Décédé le 28 novembre 1840
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Pair de France
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 11 octobre 1832
Pair de France
BRAYER (MICHEL-SYLVESTRE, COMTE), pair des Cent-jours et pair de France, né à Douai (Nord), le 29 décembre 1769, mort à Paris, le 28 novembre 1840, s'engagea à l'âge de 15 ans, fut adjudant-major en 1792, fit les campagnes du Rhin, sauva par son courage (au V) la division du général Maupuis, au combat d'Emedrug-en-Brisgau, et gagna la le grade de capitaine. Une action d'éclat à l'affaire de Rochkem bourg (Bavière) lui valut le brevet de chef de bataillon (au VIII); à Hohenlinden, il prit quatre canons à l'ennemi et le rejeta dans le bois; le général Moreau le nomma colonel sur le champ de bataille, mais le premier consul ne ratifia pas cette nomination. Major du 9e régiment de ligne, il se distingua à Holabrun (1805) où il culbuta une partie de l'arrière-garde russe en lui faisant huit cents prisonniers, et à Austerlitz où il fit capituler plusieurs régiments ennemis engagés dans un défilé (2 décembre 1805). Le 27 du même mois, il passait colonel du 2e régiment d'infanterie légère. Il commanda, l'avant-garde du 10e corps dans la campagne de Prusse (1807), prit une part importante au siège de Dantzig, et fut nommé officier de la Légion d'honneur dont il était membre depuis le 4 germinal au XII. Blessé assez grièvement au combat de Heilsberg, il se rendit en Espagne, contribua, comme général de brigade, à la victoire de Burgos (1808), et, au combat de Saint-Vincent, fit deux régiments prisonniers, et s'empara de beaucoup d'approvisionnements et de munitions. Le camp retranché d'Oporto, en Portugal, fut enlevé sous ses ordres, et les Espagnols découragés par ses succès à Ocana, au combat de la Sierra-Morena, au Pina-Peros, évitèrent les occasions de l'attaquer. Créé baron de l'Empire le 9 mars 1810, il ne céda au nombre, à Albuera, qu'après avoir eu la jambe gauche fracassée par une balle. En 1813, on le revit, avec ses béquilles, sur les champs de bataille de la Prusse, gagner à Buntzlau, le grade de général de division, par une charge brillante qui obligea l'ennemi à se rendre. A Leipzig, il eut un cheval tué sous lui le troisième jour et fut fortement contusionné à la cuisse; il n'en fit pas moins toute la campagne de France (1814); il commandait à Lyon, au retour de l'île d'Elbe, et fut nommé par l'empereur commandant d'une division de la garde impériale, comte de l'Empire, pair 2 juin 1815), gouverneur du château de Versailles, et chargé de contenir les départements de l'Ouest, tâche dont il s'acquitta avec une rare prudence. A la rentrée des Bourbons, l'ordonnance du 24 juillet 1815 l'obligea de quitter la France. Il se réfugia d'abord en Prusse, puis aux Etats-Unis, et enfin dans l'Amérique du sud, où il prit du service dans la République argentine, service que les intrigues d'un cabinet étranger lui firent bientôt résigner. La loi d'amnistie du 12 janvier 1816 lui permit de 1 rentrer en France et d'être réintégré dans tous ses droits ; il fut mis à la retraite comme lieutenant-général le 24 octobre 1821. La monarchie de juillet le fit grand officier de la Légion d'honneur, le 20 mars 1831, et l'appela a la pairie le 11 octobre 1832; il siégea jusqu'à sa mort à la Chambre haute dans la majorité ministérielle.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Michel-Sylvestre BRAYER
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