Le résumé
En application de l'article 58-2° de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances, la commission des finances du Sénat a commandé à la Cour des comptes une enquête portant sur l'enseignement supérieur en arts plastiques.
Plusieurs axes de réflexion ont structuré cette enquête : l'insertion professionnelle des étudiants, la diversité sociale dans l'accès aux enseignements supérieurs culturels, la politique immobilière de ces établissements, les partenariats avec les autres écoles, leur rayonnement international et leur intégration dans le processus de Bologne, via la prise en compte de la réforme Licence - Master - Doctorat. Derrière ces axes, il s'agissait de déterminer si l'enseignement supérieur artistique français était à la hauteur de la réputation de ses grandes écoles et de la réputation de notre pays en matière culturelle.
L'état des lieux de la Cour des comptes invite à s'interroger sur l'adéquation entre cette image et la réalité, dans un univers de plus en plus concurrentiel. L'enseignement supérieur en arts plastiques peine à s'appuyer sur une architecture cohérente et un pilotage optimal. Les résultats en matière d'insertion professionnelle apparaissent clairement insuffisants et l'intégration de cet enseignement dans le processus de Bologne inaboutie.
Un tel constat incite à envisager non pas une réévaluation des moyens budgétaires accordés mais plutôt leur réorientation afin de faciliter l'adaptation de cet enseignement aux exigences du monde professionnel, sans nier pour autant les spécificités des disciplines.