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Vu l’article 88-4 de la Constitution,
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Vu le traité sur l’Union européenne, en particulier son article 3,
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Vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, en particulier ses articles 4, 170 et 189,
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Vu le règlement (UE) 2021/696 du Parlement européen et du Conseil du 28 avril 2021 établissant le programme spatial de l’Union et l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial et abrogeant les règlements (UE) n° 912/2010, (UE) n° 1285/2013 et (UE) n° 377/2014 et la décision n° 541/2014/UE,
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Vu la directive (UE) 2018/1972 du 11 décembre 2018 établissant le code des communications électroniques européen,
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Vu la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil du 15 septembre 2021 établissant le programme d’action à l’horizon 2030 « La voie à suivre pour la décennie numérique »,
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Vu la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil du 15 février 2022 établissant le programme de l’Union pour une connectivité sécurisée pour la période 2023-2027,
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Vu le mandat de négociation du Conseil du 30 juin 2022 sur ladite proposition de règlement,
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Vu la communication conjointe de la Commission et du Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité au Parlement européen et au Conseil du 15 février 2022, intitulée « Une approche de l’UE en matière de gestion du trafic spatial. Une contribution de l’UE pour faire face à un défi mondial »,
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Vu la loi n° 2008-5018 du 3 juin 2008 relative aux opérations spatiales,
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Vu le rapport d’information du Sénat n° 636 (2018-2019) de MM. André GATTOLIN et Jean-François RAPIN, fait au nom de la commission des affaires européennes, intitulé « Politique spatiale 2021-2027 : l’Europe sur le pas de tir ? », déposé le 4 juillet 2019,
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Vu le rapport d’information du Sénat n° 131 (2019-2020) de Mme Sophie PRIMAS et M. Jean-Marie BOCKEL, fait au nom de la commission des affaires économiques et de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, sur la politique des lanceurs spatiaux, déposé le 19 novembre 2019,
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Vu l’initiative « Net Zero Space », lancée à l’occasion du 4e Forum de Paris sur la Paix, les 11 et 12 novembre 2021,
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Vu les conclusions de la première session de la Conférence européenne interparlementaire sur l’espace du 17 mars 2022, présidée par le Sénat,
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Considérant l’importance cruciale de la transition numérique pour la compétitivité des entreprises et la croissance économique, ainsi que pour les usages des citoyens européens ;
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Considérant, en conséquence, les besoins croissants en matière de connectivité des citoyens et des entreprises, ainsi que les objectifs de connectivité et d’usage du numérique annoncés par l’Union européenne à l’horizon 2030 ;
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Considérant la nécessité d’assurer à tous les Européens un accès aux services de télécommunications de bonne qualité et à un prix abordable ;
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Considérant en outre que les nouveaux usages numériques, notamment les objets connectés ou les véhicules autonomes, imposent des temps de latence de plus en plus réduits et des vitesses de connexion de plus en plus rapides ;
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Considérant les récents coups d’arrêt portés aux coopérations internationales dans le secteur spatial, en raison du contexte géopolitique ;
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Considérant, dans un objectif de souveraineté européenne, la nécessité que les usages institutionnels et gouvernementaux de l’Union et des États membres en matière de télécommunications ne dépendent pas de manière critique des infrastructures et services de pays tiers ou d’entités contrôlées par des pays tiers ;
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Considérant, en conséquence, la nécessité pour l’Union européenne de disposer d’un accès souverain, autonome et durable à l’espace ;
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Considérant la vulnérabilité des réseaux de télécommunications terrestres et des stations terriennes aux attaques tant matérielles que cyber et, en conséquence, la nécessité de disposer de systèmes de télécommunications redondants et de mieux sécuriser les systèmes de communications, notamment gouvernementales, en tirant parti des nouvelles technologies, en particulier quantiques ;
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Considérant les investissements considérables et réguliers nécessaires pour assurer le déploiement d’une constellation de connectivité sécurisée européenne souveraine, au regard des besoins gouvernementaux ;
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Considérant l’excellence de l’écosystème industriel spatial européen, en particulier français ;
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Considérant la complémentarité des acteurs historiques du secteur spatial et les acteurs du « Nouvel espace », sur toute la chaîne de valeur ;
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Considérant l’augmentation exponentielle du nombre de satellites en orbite, notamment en orbite basse, ainsi que les risques de congestion et de collision qui y sont associés, y compris la multiplication des débris spatiaux ;
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Considérant le délai limité durant lequel les fréquences utilisables par les constellations satellitaires peuvent être réservées auprès de l’Union internationale des télécommunications ;
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Considérant la nécessité d’articuler les objectifs du projet de constellation de connectivité sécurisée avec les objectifs de développement durable ;
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Sur le projet et ses objectifs :
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Soutient pleinement le projet de la Commission de créer une constellation de connectivité souveraine, avec un triple objectif de communications gouvernementales sécurisées et de résorption des zones blanches, mais aussi de services commerciaux complémentaires ;
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Partage l’objectif de fournir aux acteurs institutionnels et gouvernementaux européens des systèmes de connectivité par satellite hautement sécurisés, accessibles sur l’ensemble de la planète ;
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Souhaite que les tarifs d’accès à des services de connectivité par satellite fournis par la constellation puissent demeurer abordables pour les particuliers et les entreprises, afin de contribuer effectivement à la résorption des zones blanches, à la réduction de la fracture numérique et à l’accélération de la transformation numérique des entreprises ;
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Sur le calendrier de déploiement :
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Soutient un déploiement aussi rapide que possible de la constellation ;
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Souligne toutefois la nécessité d’un recueil détaillé et circonstancié des besoins des acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux, aux fins de définition d’un portefeuille de services gouvernementaux bien calibré ;
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Estime que les 6 milliards d’euros annoncés par la Commission pour déployer la constellation d’ici à 2027 ne peuvent constituer qu’un fonds d’amorçage ;
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Rappelle que ces fonds devront être complétés, dans le cadre du prochain cadre financier pluriannuel, par des fonds supplémentaires, dans le cadre du programme spatial européen ;
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Souhaite que les discussions s’engagent le plus rapidement possible avec les partenaires privés du volet commercial du programme, afin de sécuriser la part du financement attendue du secteur privé et de consolider le modèle économique de la constellation ;
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Demande que le Parlement européen et les parlements nationaux des États membres soient régulièrement informés par la Commission européenne des évolutions dans la mise en œuvre du partenariat public-privé envisagé pour la constellation, notamment de ses incidences financières et en termes de gouvernance,
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Sur les services commerciaux et la participation des acteurs privés :
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Approuve le schéma de partenariat public-privé envisagé par la Commission européenne ;
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Veille à ce que la mise en place sur fonds publics de la constellation ne crée pas de distorsions de concurrence, pour la fourniture des services commerciaux, au profit des fournisseurs des services gouvernementaux, et plaide donc pour une juste tarification des systèmes gouvernementaux ;
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Soutient les dispositions visant à assurer la participation des startups et des petites et moyennes entreprises, sur tout le long de la chaîne de valeur, dans le cadre des marchés publics relatifs à la constellation ;
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Souligne le caractère complémentaire des services proposés par les acteurs du « Nouvel Espace » et les acteurs plus anciennement établis du secteur spatial européen ;
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Souhaite que des conditions plus explicites de souveraineté et de sécurité soient fixées quant à la participation et au financement d’acteurs privés dont la gouvernance est majoritairement extra-européenne ;
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Appelle à la vigilance quant au risque de rachat d’entreprises européennes participant au programme, notamment les petites et moyennes entreprises du « Nouvel espace », par des acteurs extra-européens et, en conséquence, à un suivi attentif de la structure de leurs capitaux et de leur gouvernance ;
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Appelle à ce que la loi de 2008 relative aux opérations spatiales inspire la réglementation à venir de l’Union européenne sur la gestion du trafic, afin de pouvoir proposer des services commerciaux à partir des infrastructures gouvernementales de connectivité ;
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Sur les lanceurs et les bases de lancement :
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Souhaite que soit fermement affirmée une préférence européenne pour les lanceurs et les bases de lancement ;
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Affirme que les dérogations à ce principe, en cas d’indisponibilité des infrastructures européennes adéquates mettant en péril la viabilité de la constellation, devraient demeurer ponctuelles et strictement limitées et encadrées ;
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Souligne que ces dérogations ne devraient pas être autorisées pour un motif économique ;
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Rappelle la nécessité pour l’Union de disposer dans les meilleurs délais de moyens capacitaires souverains suffisants pour déployer la constellation ;
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Insiste, à cette fin, sur la nécessité pour l’Union européenne de se positionner fermement en tant que client d’ancrage pour les lanceurs lourds européens ;
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Estime pertinent le recours, mais à titre complémentaire, aux micro-lanceurs pour déployer ou remplacer des composantes de la constellation, afin de garantir, le cas échéant, un haut degré de sécurité de ces lanceurs ;
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Insiste sur la nécessité d’installer les stations terriennes associées au fonctionnement de la constellation dans des lieux hautement sécurisés, sur le territoire de l’Union, sauf dérogation dûment justifiée par des nécessités opérationnelles, le cas échéant assortie de garanties de sécurité équivalentes ;
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Rappelle la nécessité de prendre en compte dans les spécifications techniques pertinentes les risques de brouillage et d’interception, y compris malveillants ;
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Soutient le projet de sécuriser, à terme, les communications gouvernementales par l’usage de technologies quantiques européennes ;
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Souligne la nécessité d’anticiper la transition entre les technologies actuelles de sécurisation et les technologies d’informatique quantique et de cryptographie post-quantique, les modalités de cette transition devant être adaptées en fonction du calendrier de déploiement de la constellation ;
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Sur les aspects environnementaux et la gestion du trafic spatial :
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Souhaite que les conditions de déploiement de la constellation intègrent pleinement la nécessité d’assurer un accès durable à l’espace et de minimiser son impact en terme de pollution spatiale, y compris atmosphérique et lumineuse ;
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Juge indispensable l’accélération du calendrier prévu pour la présentation par la Commission européenne d’un acte législatif portant sur la gestion du trafic spatial, afin que les dispositions de ce dernier puissent être pleinement opérationnelles au moment du déploiement de la constellation ;
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Invite le Gouvernement à faire valoir cette position dans les négociations au Conseil.
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